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Ce lundi, dans les rues du Puy, près de 200 indépendants révoltés contre le RSI

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:32

Nous avions déjà relayé certaines actions du mouvement des Pendus de Haute-Loire (lire ici et ), qui s'estiment "étranglés par le système". Artisans, commerçants et indépendants de Haute-Loire s'étaient réunis dans ce mouvement. Mais ce dernier peinait à trouver un second souffle et ses membres les plus actifs viennent de créer l'association RDI (Révolte Des Indépendants).
Est-ce que cette association est la continuation des Pendus ? "Non, car les 'Pendus' existent toujours", nous répond Geoffrey Arianti, Président de l'antenne locale de l'association RDI, "on a simplement constitué une association en parrallèle, car on voulait avoir un rayonnement plus national que les Pendus". Les membres du bureau et du Conseil d'administration proviennent en effet des quatre coins de la France.

"On nous laisse mourrir sur le bas côté, on est les parias de la France"
Ce lundi 2 février 2015, près de 200 personnes se sont ainsi réunies à 14 heures place du Breuil, au Puy-en-Velay, avant d'entreprendre une marche de protestation autour de la place, occasionnant alors la coupure de la circulation automobile de l'avenue du Breuil. Une délégation de quatre personnes a ensuite été reçue en préfecture, relais essentiel des revendications jusqu'au ministère. "Nous sommes le premier employeur en France", martèle Françoise Dumas, Secrétaire de l'association RDI, "la réalité pour nous, c'est 60 000 petites entreprises liquidées en 2013, 63 000 en 2014 et environ 300 suicides de petits patrons par an. Maintenant, il faut dire Stop ! ".
Geoffrey Arianti enchaîne : "quand on est créateur d'entreprise, on prend des risques et bien souvent, on contracte un crédit. On doit donc s'endetter personnellement, tout ça pour le bien de la France, en créant de la TVA et de l'emploi, car rappelons le, nous sommes la première économie française. Mais personne ne reconnaît les risques pris, on nous laisse mourrir sur le bas côté, on est les parias de la France".

  • Il revient sur les principales revendications de l'association RDI, tout en pointant du doigt les divers dysfonctionnements dont sont victimes tous ces travailleurs indépendants.

----La délégation reçue en préfecture est ressortie plutôt satisfaite de son entretien avec le directeur de cabinet Frédéric Lasserre. Geoffrey Arianti nous a confié à l'issue de la rencontre : "il s'est montré très sensible à notre cause, il comprend nos difficultés. Il s'est engagé à transmettre nos revendications au Ministère des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, ainsi qu'au ministère de l'artisanat, de l'économie sociale et solidaire".-----Victimes d'un racket ?
"On paye beaucoup, mais on ne sait pas où ça part", "stop au racket des travailleurs", voilà le type de propos que l'on pouvait lire et entendre ce lundi après-midi au Puy. Car tous ces commerçants, agriculteurs, artisans et entrepreneurs affiliés au Régime social des indépendants (RSI) s'estiment victimes d'un racket. "Travailler en France est un délit" pouvait-on même lire sur une banderole accrochée sur les grilles de la préfecture.
Depuis sa mise en place en 2006, le RSI connaît effectivement de nombreux dysfonctionnements dont les premières victimes seraient les indépendants. Des rapports de la Cour des comptes mettent en avant ces problèmes. De son côté, le RSI rappelle la baisse de 65% des réclamations en deux ans et ajoutent que les indépendants cotiseraient moins que les salariés : hors cotisation chômage, leur taux de cotisations à revenus égaux serait de l’ordre de 33,1% contre 42,3% pour un salarié (source).

Entretien avec Geoffrey Arianti, Président de l'antenne locale de l'association RDI

  • Pensez-vous qu'une baisse des charges sociales et patronales permettrait une relance de l'économie ?

 

  • Beaucoup de travailleurs indépendants se plaignent de cotiser plus que les salariés, tout en bénéficiant de droits bien moindres. Les chiffres du RSI ne disent pas la même chose. Qu'en est-il vraiment ?

  • Cette situation est-elle imputable au gouvernement socialiste ?


Maxime Pitavy