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Jeunes : comment faire sauter le verrou de l'emploi en six mois

mar 27/01/2015 - 15:10 , Mise à jour le 27/11/2020 à 08:32

Les chiffres du chômage de décembre ont été publiés ce mardi 27 janvier 2015, en fin d'après-midi. Fin décembre, 1 512 jeunes de moins de 25 ans pointaient à Pôle emploi en Haute-Loire, sans aucune activité (catégorie A), un chiffre en baisse de 4,3 % sur un mois et de 1,3% sur un an.
En revanche, si l'on considère les jeunes ayant une activité réduite (catégorie A, B et C), ils étaient 2 730, en hausse d'1,6% sur un mois et de 0,6% sur un an.

----« On part des atouts du jeunes – ses compétences, son savoir-être... et non de ses difficultés. C'est plus valorisant », Joëlle Ignacio, directrice de la Mission locale de Brioude.-----Disponibilité
Pour aider ces jeunes, qu'ils soient inscrits à Pôle emploi, ou non, un nouveau dispositif européen, lancé en novembre dernier, consacre 310M€ en France, dont plus de 28M€ en Auvergne. Le dispositif « Ariej » (Accompagnement renforcé vers l'insertion et l'emploi des jeunes) s'adresse aux jeunes de 16 à 26 ans disponibles immédiatement, c'est-à-dire ne pas être en formation, ni scolarisé, ni en situation d'emploi.

Des places à pourvoir
Pour l'heure, 65 jeunes de Haute-Loire s'y sont inscrits (30 au Puy, 20 à Yssingeaux/Monistrol et 15 à Brioude), mais il y a de places pour 240 jeunes cette année (100 au Puy, 80 à Yssingeaux/Monistrol et 60 à Brioude). En quatre à six mois, Ariej doit les mener à l'emploi ou à une formation, via des stages en entreprise de quinze jours renouvelables par exemple.

----« On a déjà un bon réseau de parrains, entrepreneurs en activité ou en retraite. Là, on va leur demander encore un peu plus », Michel Décolin, président de la mission locale du Puy.
-----Seul ou en groupe
Pour s'inscrire au programme Ariej, s'adresser à la Mission locale la plus proche ou à Pôle emploi. Une fois inscrit, le jeune peut intégrer une formule individuelle ou collectif pour bénéficier d'une dynamique de groupe.

  • Trois questions à Abdelkader Railane, directeur de la Mission locale d'Yssingeaux

A qui s'adresse ce dispositif Ariej ?


Quels bénéfices pour le jeune qui s'inscrit au programme ?


Vous lancez aussi un appel aux chefs d'entreprises ?

  • Verbatim : ils/elles ont dit

« Pourquoi un programme spécifiquement pour les jeunes ? Parce que, pour la plupart, c'est la première fois qu'ils s'adressent au marché du travail. Ils ne savent pas comment s'y prendre et parfois il y a un écart entre leurs projets et ce qui est réalisable. Ce dispositif est fait pour ça », Christophe Baudet, directeur territorial Sud-Auvergne de Pôle emploi.

« Habituellement, un conseiller de Mission locale suit un portefeuille de 150 à 200 jeunes sur l'année. Là, ils ne seront que 70 », Marc Liabeuf, directeur de la mission locale du Puy.

« Les conseillers ne vont pas se contenter d'émettre un diagnostic d'employabilité, il va aussi promouvoir le jeune auprès des entreprises », Christophe Baudet, directeur territorial Sud-Auvergne de Pôle emploi.

« Près de la moitié des jeunes accueillis dans l'une des trois Missions locales de Haute-Loire repartent, en fin d'année, avec un contrat de travail », Michel Driot, président de la Mission locale d'Yssingeaux/Monistrol.

« C'est le premier programme où l'on ne fait pas distinction par rapport aux profils des jeunes. Là, même les diplômés pourront bénéficier de l'Ariej », Abdelkader Railane, directeur de la Mission locale d'Yssingeaux.

« Tous les acteurs de l'emploi de Haute-Loire s'unissent pour permettre aux jeunes Altiligériens de retrouver le chemin de l'emploi ou de la formation. Le 26 septembre, la DIRECCTE* a lancé un appel à projets. Les trois Missions locales du département ont répondu de façon concertée, en concertation avec Pôle emploi, alors que dans d'autres départements, les réponses sont arrivées en ordre dispersé », Sandrine Villatte, directrice adjointe de la *Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi Auvergne.

Annabel Walker