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Un ''conjugopathe'' condamné pour avoir agressé sa femme et sa fille au tisonnier

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:32

Un homme d'une soixantaine d'années a été présenté ce mardi 6 janiver 2015 devant le tribunal correctionnel du Puy-en-Velay pour des faits de violences sur son épouse et une de ses deux filles, âgée de 29 ans.

Des seaux d'eau et un tisonier
Les faits remonte au 2 mars 2014. Une de ses filles vient rendre visite à l'autre pour " obtenir des explications " suite à une dispute. Les deux jeunes femmes seraient en mauvais termes depuis leur adolescence.
La jeune femme résidant chez ses parents ne souhaitait pas cette rencontre. Le père de famille est donc sorti accueillir son autre fille et là, tout dérape. Il la jette à terre, lui jette des seaux d'eau " pour la calmer " et l'agresse avec un pic-feu. Son épouse se serait alors interposée pour protéger leur fille. Elle reçoit des coups. Au final, ses blessures lui vaudront cinq jours d'ITT (incapacité totale de travail). La jeune femme en revanche, n'a pas eu de d'ITT.

J'ai été dépassé par les événements "
Le père de famille se défend devant le tribunal : " Mes nerfs ont craqué, j'en pouvais plus ". Il explique que la fille qui résidait chez lui aurait été la victime de sa sœur pendant des années, une « situation insoutenable » pour lui. Il craque, il pleure. Il dit avoir été dans un état de fureur et ne plus se rappeler avec précision les faits. Le juge lui présente une photo de lui, un tisonnier à la main, dans une position menaçante face à sa femme. Il tente d'abord de nier : " C'est une interprétation, je rentrais juste chez moi " avant d'avouer à demi-mot : " J'ai été dépassé par les événements ".

Une maladie liée au couple
L'homme se défend, expliquant qu'il n'est pas très bien traité au sein du foyer. Ceci est démenti par l'avocate de son épouse. Il aurait obligé sa femme à se lever en pleine nuit pour faire des tâches ménagères pendant les " heures creuses pour faire des économies ", à adopter certaines habitudes vestimentaires... Après une analyse psychologique, le père de famille souffrirait de "conjugopathie". C'est-à-dire, un trouble lié à la vie en couple.

Avertissement conséquent
Les parties civiles ont réclamé 600 euros pour le préjudice physique, 1 500 euros pour le préjudice moral, 600 euros de dédommagements et une interdiction d'entrer en contact avec les victimes. Le tribunal a accordé ces demandes et a ajouté un avertissement conséquent de six mois de prison avec sursis. Aucune obligation de soins n'est prononcée : la "conjugopathie" n'a plus lieu d'être puisque le couple est séparé.

E.J.