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St-Christophe : condamnés pour l'agression d'un mineur de 15 ans

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:31

Le procès des trois jeunes hommes de 18, 20 et 21 ans qui avaient agressé un mineur de 15 ans la nuit du 10 au 11 novembre dernier s'est tenu ce lundi 29 décembre au tribunal du Puy-en-Velay.

Depuis la première présentation
Deux d'entre eux avaient été présentés en comparution immédiate le 17 novembre. Le renvoi avait été demandé. Une commission rogatoire avait été ordonnée :

  • pour permettre l'identification d'un troisième homme, 
  • pour que le plus jeune des agresseurs présumés fasse l'objet d'une analyse psychiatrique, 
  • et pour le prélévement et l'analyse de l'ADN pouvant se trouver sur le tapis de sol de la voiture. 

Les investigations ont permis d'identifier le troisième agresseur présumé âgé de 20 ans. Aucune expertise psychiatrique n'a pu être réalisée par manque de temps des spécialistes. Concernant l'analyse ADN, elle a démontré que la victime n'a pas été transporté dans le coffre de la Laguna.

Accords et désaccords
Chacun des acteurs de l'affaire a sa version des faits. Tous se connaissaient plus ou moins sur un fond de trafic de drogue. La victime dit devoir 4 000 euros aux trois hommes. Eux, le nient. Le mineur avait déclaré avoir été amené contre son gré à la plage de Chadron. Les trois hommes affirment qu'il est monté de sa propre initiative. Le mineur affirme avoir été agressé et maintenu la tête sous l'eau. Les majeurs évoquent un bain de minuit spontané. Et pour finir, la victime affirme avoir proposé 500 euros pour être ramenée chez lui. Eux disent ne pas savoir à qui allait revenir cet argent. Une chose est sûre : l'alcool et la drogue étaient de la partie.

Juste des claques ?
" Je lui ai mis une gifle dans la voiture parce qu'il était insolent " clame l'un. Sur le parking de la discothèque, " je l'ai giflé parce qu'il a balancé un ami (ndlr : dans une autre affaire)" déclare un autre. Aucun ne reconnait avoir porter d'autres coups que les claques, pourtant la victime avait des bleus sur les côtes. L'un se défend : " il a pu se les faire seul avec des pierres ".
La victime a été représentée par ses parents puisqu'il est en Centre d'Education fermé pour mineur suite à son implication dans d'autres affaires notamment pour des cambriolages. La mère déclare : " Mon fils n'est pas un ange, j'essaye de le remettre dans le droit chemin. Il ne méritait pas ça ". 

Deux condamnés et un relaxé
Le procureur a requis la même peine pour les deux jeunes qui avaient déjà été présentés en comparution immédiate : 24 mois d'emprisonnement dont six avec sursis et une mise à l'épreuve de deux ans. Avec cela, une obligation de soin, de travail, d'indemnisation de la victime et une interdiction de rentrer en contact avec la victime. Pour le troisième homme, six mois d'emprisonnement ont été requis. Il sera relaxé puisqu'il n'aurait pas participé aux faits de violence.
Les deux autres hommes ont été relaxés pour ce qui est de l'enlèvement et la séquestration. Le plus jeune a été condamné à 12 mois de prison dont huit avec sursis. Le plus âgé écope de 12 mois de prison dont six avec sursis. Avec ces peines, une mise à l'épreuve de deux ans et quatre obligations (soin, travail ou formation, dédommagement de 2 000 euros pour le préjudice moral et 400 euros de dédommagement solidaire et pour finir une interdiction d'entrer en contact avec la victime).

E.J.