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Le Puy : les auteurs présumés de l'incendie de la gare SNCF interpellés

, Mise à jour le 27/11/2020 à 05:53

Le 13 juin 2013, 4000 mètres carrés d'entrepôts juxtaposés à la gare SNCF du Puy partaient en fumée. Ce vendredi 14 novembre au matin, le commissariat a fait une annonce surprise : deux mineurs, logés dans un foyer de la ville à l'époque, ont été interpellés mercredi. Aujourd'hui âgés de 17 et 18 ans, ils ont tous deux reconnu les faits.

Ils auraient « brulé des papiers »
« Ce sont deux mineurs qui ont agi par bêtise, par désœuvrement. Cela a pris des démentions démesurées par rapport à leur intention », affirme Denis Charroin, directeur départemental adjoint de la sécurité publique de Haute-Loire. Les deux jeunes avaient pour habitude de se rejoindre dans cette « cabane » accolées aux entrepôts de la gare du Puy. « C'était leur lieu de repli habituel, quand ils fuguaient du foyer. » Ils auraient « brûlé des papiers » et n'auraient pu que constater la propagation rapide de l'incendie. Mercredi, l'un a été interpellé au Puy et l'autre dans la région clermontoise. Les incendies en série de Brives-Charensac ont inspiré la Brigade de sûreté urbaine (BSU) à aborder de nouvelles pistes.

Denis Charroin reste très vague sur les détails de l'enquête :

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Jusqu'à 10 ans de prison et 150 000 euros d'amende
Dans les flammes du 13 juin 2013, une grande partie du matériel en bois du Roi de l'oiseau : mobilier, bancs, gradins, tables et les fameuses palissades en bois qui prenaient place sur le Breuil chaque année sont complètement détruits. Un matériel utilisé depuis 30 ans par les festivaliers, parti en fumée en quelques minutes. Des stocks de l'entreprise Calberson SVT entreposés sur 1000 mètres carrés, principalement des colis, sont également réduits en cendre. Au total, le préjudice s'élèverait à plus de deux millions d'euros. Les deux jeunes hommes, dans les mains du Parquet du Puy, seront probablement mis en examen pour dégradation de bien par incendie en réunion. La peine maximale prévue par l'article 322-6 du code pénal est de dix ans d'emprisonnement et de 150 000 euros d'amende. Les deux auteurs présumés, mineurs au moment des faits, n'avaient aucune volonté de causer de tels dégâts. Il est très peu probable qu'une sanction de prison ferme soit prononcée.

« C'est une affaire qui nous tenait à cœur parce qu'elle avait suscité un certain émoi pour les habitants de la ville du Puy », a conclu le numéro deux du commissariat ponot qui a souligné le travail de Didier Escura, directeur de l'enquête.

A.L.