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À Vals, Séguéla fait écho à Sarkozy

, Mise à jour le 27/11/2020 à 05:53

Jacques Séguéla découvrait la Haute-Loire, ce jeudi 13 novembre. « Je vous remercie de m'avoir préféré à Sarko », ironise-t-il une fois sur scène. A quelques kilomètres de là, à Saint-Etienne, son « grand ami » Nicolas Sarkozy tient un meeting de campagne pour la présidence de l'UMP. « Je l'appellerai à la fin de la conférence pour lui demander ce qu'il a fait de son jeudi soir. Je lui dirai que de mon côté, j'ai fait salle comble. » Au Centre culturel de Vals, près de 500 personnes sont venus écouter le fameux publicitaire.

Un Jacques Séguéla optimiste...
Pourquoi Jacques Séguéla ? La Chambre de commerce et de l'industrie de Haute-Loire souhaitait inviter « un auteur talentueux », un homme à la « personnalité forte et entière » en croisade « contre la morosité qui ronge la société française ». Du haut de ses 80 ans, il est clair que le fondateur d'Havas - grand groupe mondial de publicité et conseil en communication - n'a rien perdu de sa vivacité d'esprit : « Les optimistes ont inventé l'avion, les pessimistes ont inventé le parachute. » A Vals, Jacques Séguéla vient faire l'apologie de l'optimisme et dire « merde à la déprime », le titre de son dernier livre.

Ses antidotes contre la morosité ? L'innovation, les femmes, les PME, la passion. « Pour moi, la seule chose qui peut sauver le monde, c'est la femme. Les valeurs masculines, c'est la domination, la guerre », assène-t-il devant les journalistes, quelques minutes avant le début de la conférence. « Les valeurs féminines, c'est l'amour, l'enfant, la rigueur. » L'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy oscille entre les sujets et les thèmes, en s'appuyant sur la projection de spots publicitaires qui ont fait sa renommée comme les bébés d'Evian, l'ours ou le placard de Canal+.

...et en campagne
Mais ce n'est qu'une partie du spectacle. La deuxième est beaucoup plus politique, comme si Jacques Séguéla faisait écho aux dires de son ami Nicolas, en campagne à 45mn du Centre culturel de Vals. « J'aime beaucoup Carla. Ils viennent manger à la maison très souvent. » Celui qui a trouvé le slogan de la campagne de François Mitterand en 1981, « La force tranquille », estime que seul Nicolas Sarkozy est le seul en mesure de sauver la France aujourd'hui. « Il a la passion. Quand il dit 'casse-toi, pauv' con !', c'est de la passion. » Le publicitaire a bien sûr vanté les qualités d'un autre proche de l'ancien président de la République, à savoir le maire du Puy-en-Velay, Laurent Wauquiez, un « bon » comme il sait les repérer.
Dans l'audience, tous n'étaient pas ravis de la couleur politique donnée à la conférence. Beaucoup étaient venus s'abreuver des conseils d'un homme de 80 ans en avance sur son temps, mais se seraient volontiers passés du reste.
Note finale de la soirée : « Si vous ne votez pas pour Sarkozy, je ne reviens pas. Bonne soirée »

A.L.