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Le collectif des parents des écoles publiques du Puy devant le conseil municipal

lun 13/10/2014 - 16:26 , Mise à jour le 27/11/2020 à 05:53

Les affaires scolaires ont été au coeur de vifs échanges lors du conseil municipal du Puy-en-Velay ce vendredi 10 octobre 2014 en soirée. Dès 19h45, une délégation de parents du collectif des parents des écoles publiques du Puy était présente devant la mairie. Objectif : obtenir un rendez-vous avec le maire Laurent Wauquiez. Les parents disent qu'ils n'en ont jamais eu. Quand un représentant de la mairie leur demande à qui ils ont fait la demande, ceux-ci répondent "par voie de presse". De son côté, Laurent Wauquiez a insisté : "ils n'ont jamais demandé de rendez-vous, jamais." Mais il se dit prêt à les recevoir pour discuter.

Pierre Gimbert, membre du collectif des parents des écoles publiques du Puy, explique les motivations du collectif.

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Lors du conseil municipal, la question de la rentrée scolaire a été abordée en questions diverses sans délibération prévue à ce sujet. Pour les élus d'opposition, Laurent Johanny Françoise Gauthier-Willems, Didier Allibert et Catherine Granier-Chevassus, la mairie a opéré des « choix idéologiques au détriment de nos enfants », ce qui constituerait « une attaque grave contre l’école publique ». Voici leur prise de position :

« La rentrée scolaire 2014 a été marquée par la mise en application des nouveaux rythmes scolaires. Bien qu’elle fut avertie depuis le printemps 2013, c’est dans une totale improvisation que la commune du Puy-en-Velay a préparé cette rentrée. Aujourd’hui, de nombreux témoignages mettent en lumière du désordre et des manquements à la sécurité la plus élémentaire de nos enfants. Les annonces mensongères qui dressent « un bilan très positif de la rentrée » ne sauraient effacer les errements de la majorité.
Si nous ne pouvons pas juger la qualité des activités proposées (1h toutes les 2 semaines seulement), nous constatons un trop grand nombre d’élèves par activité, ce qui amoindrit leur intérêt. Que dire des heures d’aide aux devoirs pendant lesquelles les élèves sont laissés seuls devant leur travail tant ils sont nombreux?
La première des obligations pour une municipalité est l’école publique : M. le maire doit assumer ses responsabilités. Il est inacceptable que nos enfants paient les pots cassés d’un positionnement politicien. Aux consultations préparatoires plus que tardives s’ajoutent les annonces de M. le maire sur sa volonté de ne pas « mettre un euro » sur les activités périscolaires.
La ligne idéologique choisie par M. le maire conduit à des décisions budgétaires néfastes pour les citoyens. Pour financer une nouvelle organisation ambitieuse des choix budgétaires s’imposent. La municipalité a fait le choix de ne pas monter un projet suffisamment ambitieux qui lui aurait pourtant permis de bénéficier d’un financement de la Caisse nationale des allocations familiales (53€/enfant).
L’improvisation totale dans ce dossier a atteint son paroxysme : M. le Maire et son adjointe aux écoles ont « oublié » d’envoyer le P.E.T. (projet éducatif de territoire) dans les délais, document pourtant essentiel pour que notre municipalité soit bénéficiaire du fond d’amorçage versé par l’État (50€/enfant). Au final, seule une dérogation permettra d’en bénéficier. Est-il légitime que M. le maire et son adjointe évoquent des problèmes de coûts lorsqu’ils n’ont pas su budgétiser correctement un projet et qu’ils ont fait preuve de laxisme? »

En réponse, la mairie a avancé ces chiffres : le coût de la réforme au Puy sé'lèverait à 176 000 euros, dont 50 000 euros d'aides de l'Etat. Laurent Wauquiez a expliqué : « J'aimerais bien pouvoir débourser 500 000 euros pour offrir de meilleures activités à nos enfants, mais ce n'est pas possible. Les aides de l'Etat ne dureront pas et la baisse de la dotation aux collectivités nous oblige à faire d'autant plus attention à nos dépenses. »

A.L. et A.W.