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Au Puy, l'hôpital et la police main dans la main face aux incivilités

, Mise à jour le 26/11/2020 à 19:24

L'hôpital Emile Roux et les services de police du Puy collaborent déjà depuis plusieurs années mais une convention a été signée ce lundi afin de formaliser ce partenariat. Le protocole entre les ministères de la Santé et de l'Intérieur date de 2010 et a été signé ce lundi à l'établissement de santé ponot par Jeannine Buisson, directrice départementale de la Sécurité Publique, et Olivier Servaire-Lorenzet, le directeur du centre hospitalier Emile Roux. C'est la permière convention de ce type signée avec un hôpital du département.
"Depuis six ans que j'exerce ici, nous avons d'excellentes relations", a commenté Olivier Servaire-Lorenzet, "on a 2 000 agnts ici, sans compter les patients, et la sécurité demeure la première des libertés, elle doit donc être assurée pour le bon déroulement du service rendu".

99 % des cas résolus en interne
Les problèmes d'insécurité au sein de l'établissement de soins demeurent tout à fait marginaux. "Ce sont plus des incivilités que des infractions", relève le directeur de l'hôpital. Dans 99 % des cas, une équipe propre à l'hôpital, composée de douze agents et d'un chef de sécurité, suffit à endiguer les problèmes. Pour le reste, les services de police sont sollicités : il s'agit principalement de personnes perdant leur calme, souvent suite à une alcoolisation manifeste, qui peuvent alors avoir des comportements empreints d'agressivité.
"Notre coeur de métier, c'est de soigner", rappelle Olivier Servaire-Lorenzet, "on doit pouvoir le faire en toute sécurité et on a parfois besoin de l'appui de la police. Ce partenariat est pour nous un moyen de mieux nous protéger pour mieux soigner". Le directeur de l'hôpital tient à ce que l'hôpital accompagne et protège ses agents en cas d'agression ou d'incivilité. Ecouter. {{audio1}}

Un accès facilité de part et d'autre
Concrètement, grâce à ce partenariat, des correspondants de chaque service seront désignés afin de faciliter les échanges. Surtout, l'accès à chacun des services sera amélioré : un agent hospitalier menacé ou agressé pourra bénéficier du pôle d'accueil des plaintes au commissariat du Puy. En prenant rendez-vous par téléphone, ce dernier sera reçu au poste sans avoir à attendre qu'un agent se libère. Notons que ce service est accessible à divers professionnels, mais pas aux particuliers. "Une bonne prise de plainte est le gage d'une procédure efficace", ajoute la directrice départementale de la Sécurité Publique.
D'autre part, les forces de l'ordre pourront plus aisément accéder aux urgences lorsqu'une personne placée en garde à vue doit être visitée. Elles seront également rapidement alertées en cas de "fuite" de l'un des patients, qui pourrait constituer un danger ou un trouble à l'ordre public et des patrouilles seront effectuées aux abords de l'hôpital. Jeannine Buisson revient sur cet accès facilité. Ecouter. {{audio2}}

Des signalements en hausse, qui ne correspondent pas forcément à une augmentation des faits
S'il n'y a pas de problème manifeste ou grave au Puy, le directeur de l'hôpital a tout de même un devoir de surveillance parfois difficile à assumer car "l'hôpital n'est pas une prison", ce qui justifie qu'il ne soit "pas dans le tout signalement" et que la police ne soit sollicitée que dans les cas ou l'équipe interne à l'hôpital ne suffise pas et qu'un trouble puisse être causé. "Depuis six ans, aux urgences, on a des situations d'ivresse de plus en plus caractérisées, ce qui mobilise alors notre personnel, qui serait plus utile ailleurs", déplore le directeur du centre hospitalier Emile Roux.
Si les signalements sont en hausse, ils ne traduisent pas forcément une augmentation des faits, mais une prise de conscience des personnels hosiptaliers, accompagnée par leur direction, afin d'évacuer. Jeannine Buisson confirme cette tendance et la tempère. Ecouter. {{audio3}}

Maxime Pitavy