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Un tatoueur ponot parmi les plus grands

, Mise à jour le 26/11/2020 à 19:23

Du haut de ses 25 ans, Sandry se fait une belle place dans le monde du tatouage. Très admiratif de Robert Hernadez, Carlos Torres ou encore Nikko Hurtado, il a appris son métier en autodidacte même si ça n'a pas été facile. Aujourd'hui, il travaille au côté des meilleurs. Il pense même ouvrir un salon plus grand ailleurs d'ici quelques années, mais pour le moment sa place est au Puy.

Petit à petit
Originaire de Saint-Agrève, Sandry suit ses parents dans une petite commune de Haute-Loire : Tence. Il est cuisinier, puis apiculteur ou encore mannequin mais celui qui rêve depuis ses 13 ans de se lancer dans le tatouage décide de s'installer au Puy pour y ouvrir son salon. Il avait alors l'habitude de dessiner au feutre sur ses amis. En mars 2013, il ouvre enfin son salon et commence à tatouer. Il nous explique : " Au début, je faisais des petits tatouages comme des étoiles... Au bout d'un mois et demi, j'en ai eu marre, j'ai imposé mon style et j'ai fait ce qui me plaisait ". Sa ligne de conduite est simple : " Si je ne prends pas de plaisir, je préfére ne pas faire ".

L'inspiration à fleur de peau
Sa spécialité ? Le réalisme, les portraits, les crânes mais aussi l'abstrait. Il nous explique sa manière de travailler : " Je prends le temps de discuter parfois des heures avec les clients mais pas seulement du tatouage qu'ils veulent. Je veux être sur que l'on soit bien sur la même longueur d'onde. J'adore le freestyle, sans feutre ni rien, je tatoue ce que j'imagine directement ". Le talent, il l'a mais il a été très suppris de recevoir un prix : " Je suis très étonné, surtout que je n'ai pas pu me rendre au festival, d'autant plus que cet événement rassemble de grands noms du monde du tatouage. Mon client s'est présenté pour moi (deuxième photo ci-dessus) et quand il m'a appelé pour m'annoncer que j'avais le premier prix, je ne l'ai pas cru ".

Un investissement qui se réflechit
Le salon de Sandry a été pris d'assaut à son ouverture mais il nous explique : " Certains cherchent à faire un tatouage pas cher sans se rendre compte qu'une oeuvre réussie, ça demande beaucoup de travail. D'autres veulent se faire tatouer sur un coup de tête ". Le tatoueur connait bien ce type de tatouages puisqu'il en recouvre un grand nombre. Il confie : " Je pense qu'il ne faut pas se lancer dans des gros projets avant 18 ou 20 ans. Personnellement, j'en ai un que j'ai fait faire à 16 ans et je souhaite le faire retirer ". Sandry met en garde les personnes qui veulent se faire tatouer : " Ça peut être dangereux, il faut qu'il y ait beaucoup d'hygiène, ce n'est pas à prendre à la légère ".

Sandry participera aux Championnats mondiaux de tatouage à Aix-en-Provence les 11 et 12 octobre prochains.

E.J.

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