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Blassac

Blassac : pas de pitié pour éliminer l'ambroisie, plante très allergisante

, Mise à jour le 26/11/2020 à 19:23

L'ambroisie à feuille d'armoise fait partie de ce que l'on appelle couramment « les mauvaises herbes ». Elle est de la même famille que le tournesol (asteracées ou composées). Sa morphologie se transforme au cours de son développement pour donner, au moment de la floraison, un buisson qui peut atteindre plus d'un mètre de haut.

Le pollen de l'ambroisie provoque chez de nombreuses personnes des réactions allergiques : 6 à 12 % de la population est sensible à l'ambroisie. Il suffit de cinq grains de pollen par mètre cube d'air pour que les symptômes apparaissent, comme l'explique le site Internet dédié à l'obervation de cette plante.

Allergie à l’ambroisie : quelles sont les symptômes ?
Bien loin de régresser ou même de stagner, les émissions de pollens d'ambroisie ont plus que doublé en vingt ans en France aggravant le nombre et les cas d'allergies. Son impact économique sur les coûts de santé ne cesse de progresser, comme le révèle une étude de l'Agence régionale de santé Rhône-Alpes, publiée au mois de mars 2012. Le nombre total de consommateurs de médicaments antiallergiques à l'ambroisie a fortement augmenté (+60%) entre 2008 et 2011, passant de 161 200 à 258 700 personnes. Le pollen de l’ambroisie est très allergisant et responsable de diverses pathologies notamment de l’appareil respiratoire. La prévalence de l’allergie à l’ambroisie est importante : selon la zone, 6 à 12% de la population exposée peut être allergique.

Les premières réactions allergiques apparaissent généralement vers la mi août et les symptômes peuvent se poursuivre jusqu’au début octobre :

  • Rhinite associant écoulement nasal 
  • Conjonctivite 
  • Symptômes respiratoires tels que trachéite avec toux 
  • Parfois urticaire ou eczéma 
  • L'asthme : dans 50% des cas, l’allergie à l’ambroisie peut entraîner l’apparition de l’asthme ou provoquer son aggravation

Deux campagnes d’arrachage des plants
Dans le cadre d’un suivi de l’expansion de la plante sur le département, l’ambroisie a été identifiée en 2013 sur le site de la carrière de Blassac. Cette plante se serait développée sur une zone de stockage de granulat qui n’est pas sur le carreau de la zone d’extraction.
Les différents acteurs concernés (entreprise, mairie, DREAL, ARS, CPIE et SMAT) ont effectué un repérage et ont organisé deux campagnes d’arrachage des plants, le mercredi 18 juin de 10h à 12h en présence de la mairie, du CPIE et de personnes volontaires de la commune de Blassac, puis ce mercredi 25 juin de 10h à 12h, en présence de l’ARS d’Auvergne, du CPIE, de la mairie, de la DREAL et de l’entreprise.

----Par précaution, les personnes allergiques et notamment les personnes sensibles au pollen doivent s’abstenir de tout contact avec la plante, même non fleurie car l’allergène est présent en quantité infinitésimale dans la sève.-----Un enjeu de santé publique
Des sacs-poubelle étaient mis à disposition par l’exploitant de la carrière. Les volontaires étaient munis de gants afin d’éviter toute sensibilisation par la sève de la plante. Les plants arrachés et déracinés sont ensuite placés dans les sacs puis évacués vers une déchetterie par un véhicule de la mairie. Cette opération sera renouvelée fin août avant la grenaison afin d’éliminer les plants qui auraient pu repousser pour éviter la dissémination des graines. Un suivi réalisé par la CPIE aura lieu sur les deux prochaines années. Si cette plante reste discrète dans notre département de la Haute Loire, la lutte contre sa prolifération constitue un enjeu de santé publique : c’est un des objectifs prioritaires du Plan Régional de Santé Environnement.

Un risque de colonisation de la Haute-Loire
Cette plante invasive a déjà presque totalement gagné le département de l’Allier ainsi que le nord du Puy-de-Dôme. Elle s’étend également petit à petit vers le sud en suivant les vallées (Allier, Loire et vallée de la Dore principalement). Quelques repérages isolés dans le Cantal ou la Haute Loire (dans les vallées de la Loire, de l’Allier et le Velay oriental) laissent envisager une colonisation possible de ces départements. Le département de la Haute-Loire est peu concerné pour le moment, d’où l'intérêt d'agir maintenant et l’importance d’une stratégie de prévention et d’observation pour maîtriser son expansion. Dans un souci de prévention et de cohérence régionale, l’arrêté préfectoral de lutte contre l’ambroisie du 5 décembre 2013 prescrit la destruction obligatoire de la plante en Haute-Loire.

Il faut l’éliminer dès le mois de juin et avant mi-juillet
Pour éviter la production de pollen et limiter la reproduction et l’expansion de cette espèce, les plants d’ambroisie doivent être systématiquement détruits. Il est possible d’éliminer l’ambroisie dès le mois de juin, quand elle est suffisamment développée pour être reconnaissable et avant le démarrage de sa floraison à la mi-juillet. Suivant la taille de la surface infestée et le type de milieu concerné (surface agricole, bords de route, zone de chantier…), la destruction peut se faire par arrachage, tontes ou fauchages répétés menés sur les seules zones contaminées par l’ambroisie, ou par déchaumage de parcelles de céréales envahies, ou d’autres techniques culturales appropriées. En dernier recours, la lutte chimique peut être utilisée de façon raisonnée, au moyen de produits homologués et en respectant les modes d’emplois.

----Une autre mission du CPIE est de trouver et former des « référents ambroisie » à l’échelle communale et/ou communautaire appelés à travailler en réseau. Cette mission est identifiée comme le coeur du dispositif.-----Comment reconnaître et recenser l’ambroisie ?
Aux différents stades de son développement, l’ambroisie à feuilles d’armoise peut être confondue avec d’autres plantes (notamment avec l’armoise commune et l’armoise annuelle). Aussi pour l’éliminer efficacement, il est nécessaire de bien la reconnaître.
Pour se faire, il est conseillé de contacter le CPIE en lien avec le Conservatoire Botanique National du Massif Central (via leur site web ou au 04 71 03 01 17) mandaté par l’ARS qui centralise toutes les informations et observations au sujet de l’ambroisie.