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Rythmes scolaires : FO et Sud ne lâchent pas le morceau

, Mise à jour le 26/11/2020 à 19:21

Pour les organisations FNEC FP-FO, FO territoriaux et Sud-éducation, le décret d'assouplissement de la réforme des rythmes scolaires est "loin de répondre à la demande des personnels et il aggrave les inégalités territoriales".
C'est pourquoi un rassemblement est prévu le mercredi 18 juin prochain à 14h devant l'Inspection d'Académie (ainsi que pour les mesures de carte scolaire). L'appel à la mobilisation est lancé par FO et Sud. Sollicitées, les autres organisations syndicales n'ont pas donné suite.

Concurence du privé et inégalités territoriales accentuées
Ancrés sur leur opposition aux décrets Peillon et Hamon, les deux syndicats remettent en avant la mise en concurence de l'école publique avec l'école privée, qui n'est pas tenue de mettre en oeuvre la réforme, craignant qu'elle ne soit accentuée. "Il y a un véritable risque de voir des familles mécontentes transférer leurs enfants dans le privé à la rentrée prochaine", relève Jean-Marie Bayard, secrétaire départemental adjoint du SNUDI FO 43.
----Concernant la carte scolaire, la suppression de cinq postes dans le premier degré, alors que 70 élèves de plus sont attendus, a du mal à passer. Tout dépendra donc à la rentrée des potentiels transferts d'effectifs.-----Outre l'important transfert de charges, l'autre levée de boucliers concerne le risque de glisser vers une école à deux vitesses : "les inégalités territoriales seront accentuées et chaque commune va organiser son temps scolaire sans cadrage national. Quant au temps périscolaires, l'assouplissement des taux d'accueil risque de se faire au détriment de la sécurité des enfants".

  • Roland Thonnat, secrétaire national de la fédération nationale de l'enseignement FO, revient sur les difficultés et complications qu'engendrent cette réforme selon lui. Ecouter. {{audio1}}
  • Cette réforme engendrera donc une journée de travail supplémentaire par semaine pour chaque enseignant ? Sans compensation financière ? Ecouter sa réponse. {{audio2}}

Des décrets loin d'être plébiscités par les organisations
Depuis le début de l'année 2013, les manifestations se sont multipliées aux quatre coins de l'hexagone. Les aménagements proposés par le décret Hamon n'ont pas vraiment freiné la mobilisation des personnels de l'Education Nationale. Il faut dire que ces décrets n'ont pas été plébiscités par les organisations.
"Au Conseil Supérieur de l'Education, parmi 61 votants, seuls trois ont voté pour", souligne Véronique de Marconnay, du syndicat Sud. 31 votes contre et 27 abstentions complètent un tableau au goût amer puisque les décrets ont tout de même été conservés (l'avis du Conseil Supérieur de l'Education n'est que consultatif).

  • En attendant, le gouvernement ne semble pas enclin à reculer sur cette question et petit à petit, les communes se préparent à appliquer la réforme dès la rentrée prochaine. Au Puy-en-Velay, Laurent Wauquiez a annoncé vendredi dernier l'application qui sera faite de cette réforme dans la commune (lire). Comment Roland Thonnat juge-t-il cette application ? Ecouter sa réponse. {{audio3}}

Maxime Pitavy