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Dans trois semaines, Gérard Roche quitte la présidence du Conseil général

, Mise à jour le 26/11/2020 à 19:21

Après 10 ans passés à la tête du Département, Gérard Roche, qui avait succédé à Jacques Barrot, cède la place. Il l'avait déjà officialisé en début d'année, lors de la cérémonie des voeux du Conseil général (lire). L'échéance se rapproche désormais à grands pas, puisqu'il ne reste que trois semaines au sénateur UDI à la tête de la collectivité.
Mais Gérard Roche n'intronisera pas son succésseur en début de session (le 19 juin) car il veut mener à bien un dernier combat et faire voter par les conseillers généraux de Haute-Loire un dernier texte, concernant les aides à l'investissement en faveur des maisons de retraites qui ne bénéficient pas de l'aide du CNSA (caisse nationale de solidarité pour l'autonomie).

----Ce n'est pas de gaieté de coeur qu'il abandoonera la Présidence du Département mais Gérard Roche nous confie : "c'est une décision éthique, vis à vis de mon âge (ndlr : 72 ans) et du cumul des mandats, car on peut difficilement se consacrer à 100 % à chacune de nos missions".-----Des maisons de retraite qui doivent rester accessibles financièrement
Dans le cadre d'une rencontre organisée par le club de la presse de Haute-Loire, Gérard Roche s'est confié sur ce dernier combat. Il veut réduire le coût de pension en maison de retraite (en moyenne 55 € environ par jour et par résident aujourd'hui en Haute-Loire) et souhaite à cet effet mettre en place une aide à l'investissement pour décharger les pensionnaires de ces coûts. Rappelons que la Haute-Loire compte l'une des moyennes de retraites les plus basses de France, avec 883 €, car le département recense de nombreux artisans et agriculteurs retraités.
L'aide apportée par le Conseil général devrait être conditionné à un égal effort financier de la part des communes ou communautés de communes concernées, afin que l'impact des investissements réalisés sur la structure ne dépasse pas les 16 € sur le prix de journée. Celui qui demeurera conseiller général de Fay-sur-Lignon après le 20 juin revient sur ce dernier combat. Ecouter. {{audio1}}

Une drôle d'épine dans le siège cédé à Jean-Pierre Marcon
S'il doit céder son poste à Jean-Pierre Marcon, le sénateur UDI laissera une drôle d'épine dans son siège avec la réforme territoriale, qui envisage de fusionner les régions entre elles (en passant de 26 à 15) à l'horizon 2017 tout en supprimant les conseils généraux d'ici 2021...
Une réforme qui apparaît encore bien floue pour Gérard Roche, qui ne cache pas sa surprise de voir que le dossier n'avance pas plus vite sous la direction de Manuel Valls, tout en posant la question de l'avenir des compétences départementales : qui en héritera ? Ecouter. {{audio2}}

Quel avenir pour la ruralité et le personnel ?
Gérard Roche nous a enfin confié deux inquiétudes : la première concerne l'avenir de la ruralité en France, la seconde porte sur l'avenir du personnel du Conseil général de Haute-Loire. "Je suis complètement abasourdi par les annonces qui se succèdent et qui changent de jour en jour d'ailleurs", a-t-il relevé, "je suis complètement ébahi par le calendrier qui est proposé et qui me semble extrêmement rapide et enfin, je suis très inquiet pour le Département, c'est une collectivité que j'ai présidée pendant 10 ans et que je trouvais très utile en ruralité, c'était la collectivité de proximité par excellence et si elle est supprimée sans substitution, il y a de quoi être très inquiet pour la ruralité en France".
Gérard Roche confie au micro de Zoomdici sa profonde inquiétude quant à l'avenir du personnel du Conseil général, estimant qu'il est hors de question de "les laisser tomber". Ecouter. {{audio3}}

Maxime Pitavy