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Réforme territoriale : le ras-de-bol de Gérard Roche

lun 19/05/2014 - 00:06 , Mise à jour le 26/11/2020 à 19:21

A l'occasion de la présentation aux maires du très haut débit, Gérard Roche a décidé d'exprimer son ras-le-bol vis-à-vis de la politique actuelle alors qu'il va bientôt passer la main à Jean-Pierre Marcon à la tête du Conseil Général.

Ce sont les missions qui coûtent, pas les collectivités "
Gérard Roche, Président du Conseil Général de Haute-Loire,  a profité de cette occasion pour pousser un "coup de gueule" concernant les réformes gouvernementales actuelles puisque la fin de son mandat lui donne, dit-il, " une certaine liberté de parole " :
Les élus locaux sont les fantassins de la République qui travaillent tous les jours dans l'ombre pour assumer les responsabilités de leur mandat (...) Alors oui, quel mépris de la part du Gouvernement, quel mépris de la part des hommes politiques d'appareils de gauche comme de droite, quel mépris de la part des journalistes des grands médias parisiens hélas plus attirés par le strass et les paillettes de l'événement superflu que par l'humble travail que font au quotidien tous nos élus locaux. Tout ceci en invoquant le millefeuille et en faisant ignorer à tous que ce qui coûte cher, ce ne sont pas les collectivités, mais bien les missions qu'elles accomplissent ".

Beaucoup de questions, peu de réponses
Le Président du Conseil Général a énuméré un par un les secteurs dans lesquels le département intervient pour insister sur l'importance de chacune de leurs missions qui sont, rappellons-le, vitales pour le département. Il a ensuite continué sur la suppression des collectivités :
L'irresponsabilité, dans ces effets d'annonce sans aucune préparation, condamnera nos belles campagnes françaises à une désertification encore plus marquée. Qui assurera les missions de proximité ? Qui reprendra les actions et les dettes des collectivités supprimées ? Mais peut-être que ces réflexions ne peuvent pas naître chez des gens qui dissertent dans des salons dorés, entre un verre de champagne et des petits fours, et qui ont pour seul souci de préserver la présence du loup dans les montagnes reculées de ce tiers-monde qui, pour eux, commence dès la limite du périphérique parisien ".

Suppression totale des départements ?
En effet, le gouvernement prévoit la suppression des Conseils Généraux dans un futur proche avec des transferts de compétences on ne peut plus flous.
Ce dimanche 18 mai, le secrétaire d'Etat à la Réforme territoriale, André Vallini s'est exprimé sur le sujet au micro de la radio RTL : " Si l'on décide de supprimer les départements, il faudra réviser la Constitution. Mais on n'est pas obligé d'aller jusqu'à la suppression pure et simple de cet échelon ". D'après lui, une économie annuelle de 12,5 millliards d'euros peut être réalisée à moyen terme.

Les déclarations à ce sujet se multiplient sans que l'on puisse encore voir clair dans la direction que va emprunter le gouvernement.

E.J.