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Municipales : en Haute-Loire, cinq listes s'arrêtent là, deux fusionnent

, Mise à jour le 25/03/2014 à 20:55

À l’issu du premier tour, sept communes de Haute-Loire de plus de 1000 habitants sont en ballotage, comme nous le précisions ce lundi 24 mars. Les différents candidats avaient jusqu’à aujourd’hui, 18h, pour déposer leurs listes définitives pour le second tour, pour fusionner avec une autre équipe, ou pour se retirer. Sur les 23 listes municipales concernées, 16 ont confirmé leur présence au second tour en Préfecture, quatre se sont rétractées, deux ont fusionnées et une a été écartée (car ayant obtenu moins de 10 % des suffrages exprimés et n’ayant pas souhaité s’allier avec une autre).

À Monistrol, Lyonnet et Boyer trouvent un accord
Entre les deux candidats de droite, les discussions avaient été entamées dès le lundi matin. « Chacun avance ses pions mais il n’y a rien de significatif […]. Nous avons fait une proposition, la balle est dans le camp de Jean-Paul Lyonnet, nous attendons des réponses », nous expliquait Bernard Boyer. Jean-Paul Lyonnet, qui a récolté 38,60% des suffrages exprimés dimanche dernier, a finalement accepté la main tendue et les deux camps ont trouvé un terrain d’entente. Son score, associé aux 14,06% de Boyer, a de quoi sérieusement inquiéter le maire sortant, Robert Valour (38,96% au premier tour). Monistrol-sur-Loire basculera-t-elle à droite pour les six prochaines années ? Plus d’informations à venir sur les détails de cette union. En outre, le quatrième candidat, Renaud Sapey (Front de Gauche ; 8,38%), n’ayant pas souhaité s’allier à une autre liste, a été écarté d’office comme le prévoit le code électoral.

Pas d’union pour le Front National
À l’inverse, à Aurec-sur-Loire, Patrice Peyrard (Divers droit ; 22,87%) n’a pas souhaité répondre à l’appel du pied de Pierre Cheynet (FN ; 27,18%) : « C’est très regrettable, mais on va quand même faire notre campagne comme il se doit. » Le secrétaire départemental du Front National ne pense pas que son adversaire électoral ait pris sa décision seul : « Je pense qu’il a dû subir des pressions de la part de ses ennemis politiques, plus que de ses amis. C’est un mauvais choix. Maintenant, il devra assumer la division de l’opposition. » Pierre Cheynet regrette de se retrouver dans une triangulaire alors qu’une « union aurait pu faire la différence » : « C’est une attitude un peu sectaire. M. Peyrard part à la bataille sans conviction. »

À Langeac, l’échec d’une alliance entraîne un retrait
À Langeac, Jean-Pierre Bouet (Divers gauche ; 29,08%) a décidé de se retirer malgré son très bon score du premier tour. « Nous avions les trois solutions. Nous voulions fusionner avec la liste de M. Masseboeuf (Sans étiquette ; 34,84%) parce que notre victoire au second tour paraissait trop aléatoire sans union. » Le candidat regrette que malgré une « baisse de [leurs] exigences », l’alliance n’ait pas pu se faire. « Nous restons fidèles à ce que nous avions décidés, à savoir de ne pas nous maintenir. Nous voulions travailler pour Langeac et ne pas être dans l’opposition. » Considérant que les voix de leurs électeurs ne lui appartiennent pas, ce dernier ne donnera pas de consigne de vote. Son retrait sera-t-il profitable à Franck Masseboeuf ? « Je n’en suis pas si sûr », nous a-t-il confié. Un avis que partage l’intéressé : « Non, je ne pense pas que cela puisse m’être favorable. C’est vrai que mathématiquement, on peut le considérer comme quelque chose de positif. Mais c’est pas quelque chose qui me réjouit. » Le candidat s’est dit « interloqué » par cette décision. « On avait discuté pour une alliance, mais les exigences de M. Bouet étaient importantes, elles nous faisaient perdre la majorité au Conseil Municipal. »

À Saint-Didier-en-Velay, Alain Romeyer (Divers droit ; 18,34%) a également décidé de se retirer, tout comme Pascal Gawel (Divers droit ; 10,92%) à Pont-Salomon. À Saint-Paulien, Daniel Rivet (Sans étiquette ; 13,83%) a décidé de faire de même en refusant une éventuelle fusion : « Avec ce geste fort, en se retirant, Daniel Rivet montre bien son opposition à l’équipe sortante et je l’en remercie. C’est donc seuls que nous affronterons, au deuxième tour, l’équipe de M. Duplomb », a précisé Philippe Carme (Sans étiquette ; 36,28% au premier tour) dans un communiqué.

A.L.