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Haute-Loire : deux tiers des pompiers en grève ce mardi

, Mise à jour le 26/11/2020 à 17:49

Ce mardi 4 février 2014, les sapeurs pompiers professionnels de la Haute-Loire ont décidé de faire grève, à l'appel de leurs syndicats, SNSPP-PATS FO et la CGT territoriaux. Environ deux tiers des soldats du feu altiligériens étaient en grève, hors personnel assigné par le Préfet pour assurer la continuité de ce service public.
Une mobilisation des sapeurs-pompiers, c'est plutôt rare non ? Fabien Lyotard, du syndicat Force Ouvrière, souligne qu'il s'agit d'une première et ajoute : "on espère que ça ne va pas non plus se renouveler trop souvent mais parfois dans la vie il faut savoir se battre et faire savoir aux citoyens que leurs pompiers ne sont pas toujours contents de ce qui se passe".

Risque de pertes de salaires
Place de la Libération, au Puy-en-Velay, une cinquantaine de sapeurs-pompiers de divers centres de secours du département ainsi que du SDIS (service départemental d'incendie et de secours) s'est réunie mardi matin pour protester contre l'application de la réforme des filières de mai 2012, que chaque service départemental devra appliquer d'ici 2019.
Ils estiment que cette réforme a des conséquences négatives sur leurs carrières car nombre d'entre eux ont effectué des formations qualifiantes et sont titulaires d'unités de valeur qui leur permettent actuellement d'accéder à des grades supérieurs, ce qui ne sera plus le cas avec la nouvelle filière. Pascal Rivet, pompier professionnel et membre du syndicat CGT, revient sur les principaux points de revendications des sapeurs-pompiers lors de ce mouvement de grève, mettant en garde contre l'important risque de pertes de salaire. Ecouter. {{audio}}

----Pascal Rivet, du syndicat CGT, reprend une simple analogie pour clarifier la situation : "pour le permis de conduire, vous avez une formation, vous êtes titulaire du permis de conduire et un beau jour, il y a une réforme et on vous apprend qu'à partir de telle date, vous n'avez plus le droit de conduire".-----Les revendications syndicales
En attendant la mise en place de la réforme pour 2019, les syndicats réclament la nomination intégrale de tous les sapeurs pompiers au grade auquel ils pourraient prétendre sur les règles actuelles. Si ce n’est pas fait, rappelons que toutes les unités de valeur sont perdues pour les agents, ce qui entraîne une perte de rémunération (primes de responsabilité) et le blocage de l’accès au grade supérieur.
Après s’être rassemblés devant le Centre de Secours du Puy, Place de la Libération, les sapeurs-pompiers se sont ensuite rendus au siège du SDIS, à Taulhac, où ils ont été reçus par le Président, Marc Boléa, avant d'informer de leurs revendication la population par tract en début d’après-midi.

"Le SDIS n’envisage à terme que la nomination de 40 sous officiers"
Si le Président Marc Boléa a écouté les représentants syndicaux, aucune réponse positive n’a été donnée. Le Président entend en rester « au minima » de l’application de la nouvelle filière pour des raisons financières.
Pourtant le Code des Collectivités Locales prévoit au maximum un sous officier pour quatre hommes du rang, "ce qui permettrait à 72 pompiers professionnels d’être gradés", soulignent les syndicats, "alors que le SDIS n’envisage à terme que la nomination de 40 sous officiers".

Un argument budgétaire mal digéré...
L’argument budgétaire est plutôt mal digéré par les représentants syndicaux qui rappellent que "pour des officiers supérieurs, des avancements de grade ont été effectués ces derniers mois, avec une incidence financière conséquente".
Ils maintiennent leurs revendications et n’entendent pas en rester là. Ils envisagent de nouvelles actions dans les prochaines semaines.

Maxime Pitavy