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Tourisme : pour l'UMIH, la Haute-Loire "accuse un retard"

, Mise à jour le 26/11/2020 à 17:49

Ce lundi 3 février, à l’occasion de son assemblée générale, l’Union des métiers des industries de l’hôtellerie (UMIH) de Haute-Loire accueillait le président national du syndicat, Roland Héguy. L’occasion de faire le point sur le tourisme en Haute-Loire avec ses principaux acteurs.

Près de 1000 établissements de tourisme en Haute-Loire
Issue du regroupement de plusieurs organisations patronales, l’UMIH représente, défend et promeut les professionnels de l’hôtellerie, de la restauration, des bars, des cafés, des brasseries, du monde de la nuit et des professions saisonnières, dans toutes les régions et départements de France. Avec 80 000 entreprises adhérentes, l’UMIH est le premier syndicat patronal du secteur CHRD (Cafés – Hôtels – Restaurants – Discothèques), secteur qui représente 220 000 entreprises et 1 million d’actifs. En Haute-Loire, l’UMIH compte 106 adhérents pour un total de 993 établissements.

Jusqu’à 500 000 emplois à gagner ?
« Pour 2014, le Président de la République a mis un accent sur le tourisme », a expliqué le président de l’UMIH. « Jusqu’à présent, le tourisme était acquis en France, mais pas organisé. Cela représente actuellement 7% du PIB et un million d’emplois. Avec une meilleure organisation, on pourrait gagner deux points de PIB et jusqu’à 500 000 emplois. » Roland Héguy a précisé qu’en France, un touriste laissé 650 euros par passage. C’est deux fois moins qu’en Espagne et trois fois moins qu’aux Etats-Unis. « Aujourd’hui, 20 entreprises ferment chaque jour. » C’est pour cela que 2014 est une année charnière pour le tourisme français : les élections municipales et européennes sont l’occasion pour le secteur CHRD de se faire entendre.

« La manière dont on vend le tourisme a changé »
« Sans café, hôtel ou restaurant, il n’y a plus de vie », estime Denis Gagne, le président de l’UMIH 43. En Haute-Loire, sur les 993 établissements du secteur, l’on compte 680 « meublés de tourisme » - comprendre des hébergements individuels (type villas, appartements, studios) destinés à la location de clients de passage, qui les occupent pour la journée, la semaine ou le mois -, 258 chambres d’hôte, 81 hôtels et 12 villages de vacances. Au total, le département cumule également près de 140 restaurants. « En 2013, 101 nouveaux établissements ont vu le jour et 112 ont arrêté leur activité. Il y a donc un recul, et ça risque d’empirer en 2014 », précise Denis Gagne. Surtout, l’UMIH regrette de ne pas compter davantage d’adhérents dans le département : « La manière dont on vend le tourisme aujourd’hui a énormément changé, et la Haute-Loire accuse un vrai retard. Il faut s’organiser, se fédérer. »

La Haute-Loire est leader en terme de formation
Pourtant, la Haute-Loire est un département leader en terme de formation dans le domaine de l’hôtellerie, comme le précise le restaurateur étoilé et ancien président de l’UMIH 43, Régis Marcon : « C’est le département où il y a le plus de tuteurs formés pour les métiers d’hôtellerie/restauration [ramené au nombre d’habitants, ndlr]. Nous sommes un peu plus de 72 tuteurs formés en Haute-Loire, ce qui est déjà important. Ca laisse présager un peu plus de travail de réflexion pour la qualité et, surtout, l’accueil des jeunes dans les entreprises. » Depuis 2009, 206 stagiaires ont été formé dans le département par les 72 tuteurs de l’UMIH. Régis Marcon estime qu’il est anormal que le syndicat n’ait pas le double d’adhérent : « De manière réaliste, il faudrait que d’ici 4 ou 5 ans nous ayons 30% d’adhérents en plus. »

« Dans notre métier, il faut aimer faire plaisir. C’est un métier d’échange. Ce qui blesse au niveau de la France, c’est l’accueil », juge le restaurateur de Saint-Bonnet-le-Froid. « Il faut travailler avec ce mal français, il faut bâtir ensemble. Le rôle de l’UMIH, c’est un peu de réorganiser les troupes : notre monde change, évolue, et nous devons réorganiser les troupes, en quelque sorte. »

A.L.