Devant Le Régina, plusieurs dizaines de personnes attendent que des gens sortent du restaurant pour pouvoir entrer à leur tour. « Ça fait 30 minutes que je patiente, partage une dame à quelques mètres de la porte vitrée. Si j’avais su que ça attirerait autant de monde, je serais venue bien avant ».
Même son de cloche pour Caroline, accompagnée de sa maman : « Nous sommes arrivées à 9h15 et nous avons attendu 1 heure ». La queue s’étire ainsi sur une trentaine de mètres, les gens évoluant lentement à mesure que d’autres empruntent la porte de sortie côté rue des Teinturiers.
Dès les premières minutes, la moitié de l’hôtel vidée
Vaisselles, chaises, tables, tableaux, matelas, draps, meubles, lampes...d’innombrables objets sont exposés dans les grands espaces du restaurant, espaces devenus très restreints tant dense est la cohue entre les murs du Régina.
« Il est 10h30 et on a quasiment plus rien, livre Manon, chargée de communication et occupée ce jour à encaisser les règlements des ventes. Dans les minutes qui ont suivi l’ouverture des portes, les ventilateurs, les télévisions, les chaises et les fauteuils roses et bleus de l’hôtel se sont envolés ».
Dans deux semaines, au tour de la plomberie
Manon poursuit : « Un professionnel hôtelier a acheté beaucoup de matelas. Les dessus de lits, les anciens téléphones très vintages de l’hôtel, les rideaux...il ne reste presque plus rien si ce n’est des tableaux, des meubles, quelques articles de vaisselles et des ustensiles de cuisine ».
Si la date n’est pas encore définie, Manon souligne qu’une seconde vente aura lieu dans environ deux semaines concernant la plomberie. « Il s’agira là des robinets, des éviers, des douches...d’un peu tout ce qui équipe les salles de bains du Régina ».
« Construire quelque chose en cohérence et en respect avec l’histoire du Régina »
La nouvelle équipe qui reprend les rênes du fameux hôtel-restaurant explique cet engouement par l’image de marque que Le Régina a scellé dans l’histoire de la ville et le cœur des ponots. « C’est une vraie institution avec un long passé, souffle Manon entre deux encaissements de clients. Je pense que les habitants sont très attachés à ce lieu ».
Elle continue : « Les parents et les grands-parents de Marc Pigeon (le repreneur, Ndlr) se sont mariés dans cette ville du Puy. Marc Pigeon souhaite assurément construire quelque chose en cohérence et en respect avec l’histoire du Régina ».
« Peut-être même que nous allons enfin revoir la porte d’entrée qui existait jadis »
Pour Martine et Annie, deux amies présentes à la vente, Le Régina « a toujours été l’une des grandes adresses de la ville. Il y a toujours eu de bons chefs, à chaque fois très réputés ».
Martine ajoute en terminant : « Je pense que Mr Pigeon va respecter l’ADN de l’immeuble. Peut-être même que nous allons enfin revoir la porte d’entrée qui existait jadis, au lieu de cette petite véranda qui est, à mon sens, une verrue accrochée sur l’ensemble de l’hôtel ».