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Vidéo : au Puy, une rentrée des classes tout en douceur
C'est une rentrée forcément inédite compte tenu du contexte d'épidémie, mais pas foncièrement anxiogène comme certains pouvaient le craindre.
Les enfants semblent plutôt contents de retrouver le chemin de l'école, même si elle a bien changé depuis mi-mars.
Autant de mesures qui grignotent forcément du temps scolaire
Obligation de se laver les mains sept à huit fois par jour, interdiction de partager des jouets, des livres ou des crayons, des récréations échelonnées, avec des marquages au sol pour faire respecter au mieux la distance nécessaire de 4 m² pour éviter tout contact entre élèves, aucun jeu de ballons, un professeur qui fait classe avec un masque, des bureaux éloignés les uns des autres... Sans oublier les entrées et sorties de classes qui se font au compte-gouttes.
Autant de mesures qui grignotent forcément du temps scolaire mais la première priorité est de respecter les mesures sanitaires et "progressivement, on va revenir aux apprentissages pédagogiques mais on ne revient pas à l'école comme on a posé son crayon un vendredi soir pour revenir un lundi matin", observe Marie Hélène Aubry, Inspectrice d'Académie de Haute-Loire.
Une plus forte participation en Haute-Loire qu'en France
Selon l'Inspectrice d'Académie, environ un tiers des élèves vont reprendre le chemin de l'école dès cette première semaine", une donnée supérieure à la moyenne nationale (de l'ordre de 25 %).
"Il est probable aussi que ce chiffre évolue lentement avec des familles convaincues de revenir et des écoles qui vont au fur et à mesure ouvrir d'autres niveaux, ce qui devrait abonder ce chiffre", espère-t-elle.
Inquiétude pour le mois de juin
Si pour l'instant, les règles semblent applicables pour le personnel et les enfants, le directeur de l'école élémentaire de Taulhac Kevin Parro ne cache pas son inquiétude pour la suite : "un jour ça va, mais il faudra voir les prochains jours et les prochaines semaines. Actuellement, je n'ai que huit élèves, mais on pourra monter jusqu'à 15. Il faudra alors peut être revoir l'organisation".
Car avec la fin de l'indemnité pour la garde d'enfants dès le début du mois de juin, beaucoup de familles devraient être contraintes de remettre leurs enfants à l'école. Les mesures sanitaires risquent alors d'être plus difficiles à faire respecter.
"À la maison, c'est bien, mais de temps en temps, il faut aussi se remettre en contact"
C'est aussi l'une des raisons qui ont poussé l'Education Nationale a vouloir reprendre l'école dès ce mardi 12 mai. "C'est important d'avoir le retour de la parole de l'enfant et son entrée dans les nouvelles règles de vie collective car à la maison, il était dans un milieu protégé", relève Marie-Hélène Aubry. Car c'est aussi l'intérêt de rouvrir les écoles : resociabiliser les enfants, comme le préconisent de nombreux pédiatres et personnels médicaux.
"À la maison, c'est bien, mais de temps en temps, il faut aussi se remettre en contact", ajoute-t-elle, "et collectivement, nous devrons tirer des enseignements de ce que nous allons vivre dans les semaines actuelles pour préparer et construire au mieux la rentrée de septembre".
Maxime Pitavy
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