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Verne : 1er contrôle de vitesse aléatoire dans l'Yssingelais

mar 07/03/2017 - 20:57 , Mise à jour le 27/11/2020 à 08:45

Ce mardi 7 mars 2017, à 16h30, les gendarmes d'Yssingeaux et de Montfaucon ont organisé un contrôle de vitesse sur la RD 105 dans la traversée de Verne, sur la commune de Lapte. Le premier d'une série aléatoire en 2017. Christine Hacques, la sous-préfète de l'arrondissement d'Yssingeaux, et André Defour, le maire de la commune, y ont assisté.

Un trafic routier en constante augmentation
Outre la verbalisation des conducteurs trop pressés, l'objectif était de faire prendre conscience de la dangerosité d'une vitesse excessive dans cette zone du village, limitée à 50 km/h. En effet, une école fréquentée par 200 élèves borde la départementale qui supporte un trafic en constante augmentation, soit 3647 véhicules par jour, dont 259 poids lourds (en 2015).

Deux véhicules sur trois en infraction
Dans cette zone, deux véhicules sur trois roulent en excès de vitesse. En moyenne, ce sont 250 véhicules par jour qui circulent à plus de 70 km/h dans le bourg. Un radar pédagogique, installé depuis le 10 novembre 2016, a déjà enregistré une vitesse moyenne de 54 km/h.
La majorité des usagers ne respectent donc pas la limitation de vitesse et ce, malgré la présence du radar. Cela génère un fort sentiment d'insécurité pour les habitants et les usagers de l'école, même si aucun accident corporel n'a été déploré depuis environ dix ans.

La plupart des accidents ont lieu à moins de 30km de chez soi
« Cette ligne droite est bien tentante. Les gens ont l'habitude manifeste de traverser ce hameau sans regarder leur compteur. On est en fin de journée, on est content de rentrer chez soi, on est insouciant. Il faut savoir que la plupart des accidents ont lieu à moins de 30km de chez soi. Et tout le monde sait qu' une vie fauchée sur la route, c'est une famille détruite », déplore Christine Hacques.

Une forme de solidarité mal comprise
Les appels de phare visant à prévenir de la présence des gendarmes sont, eux-aussi, nuisibles et maladroits. C'est ce qu'a tenté d'expliquer la sous-préfète en discutant avec les conducteurs arrêtés, ceux-là ayant été repérés au préalable par les militaires. « Cette forme de solidarité entre usagers est mal comprise. On peut imaginer que dans le cadre d'une alerte enlèvement, un preneur d'otage, alerté par ces appels, fasse demi-tour et échappe au contrôle de la gendarmerie », a t-elle regretté.

Une étude pour aménager la traversée
Afin de réduire les risques d'accident, la sous-préfète et la municipalité ont fait appel à trois bureaux d'étude pour imaginer un aménagement de la traversée du bourg. « Comme on est sur une départementale, on ne peut pas faire n'importe quoi », prévient André Defour. « On pourrait voir un parcours sinueux, un changement de coloris ou de matière sur la route, on pourrait même mixer tous ces outils, » complète Christine Hacques.
« L'idée, c'est qu'un village soit traversé par une départementale, et pas l'inverse, »a t-elle ajouté. Les résultats de cette étude devraient arriver en fin d'année ; un début de concertation pourra alors commencer.

M-A.B.

Sur cette portion,
les 2/3 des usagers de la route roulent entre 51 et 60 km/h,
1/4 entre 61 et 70 km/h
1/10 dépasse les 70 km/h.

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