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Yssingeaux

Une cinquantaine de jeunes chevaux de Haute-Loire en partance pour le Japon

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:55

Au centre d'allotement du Pôle Agricole d'Yssingeaux, Jacques Issartel, président du Syndicat des Eleveurs de Chevaux Lourds de Haute-Loire, a accueilli les camions transportant les équidés avant de les soumettre à la pesée ce mercredi 19 décembre 2018.

Destinés au Japon
Des éleveurs venus de tout le département sont venus proposer leurs bêtes à la vente. Ces équidés, des pouliches et poulains âgés généralement de 18 mois, pesant en moyenne 550 kg, sont destinés à être exportés vers le Japon via l'entreprise Equid Export. 26 d'entre eux sont déjà partis ce mardi pour Pau, où ils doivent subir des analyses sanitaires pour vérifier leur état de santé. 27 autres réceptionnés ce mercredi devaient eux-aussi être acheminés vers Orléans, en dépistage, autrement dit en quarantaine. Ces jeunes chevaux de trait, aux origines dites constatées, des Bretons et des Comtois, devraient être engraissés en France avant de partir vers le Japon en avion. Quand ils auront atteint le poids de 700 ou 800 kg, ils seront abattus et destinés à la consommation, les Nippons étant très gourmands de viande chevaline.

Des cours de plus en plus intéressants
"Ce phénomène nouveau a débuté il y a quatre ou cinq ans, explique Jacques Issartel, à l'époque, c'est l'Italie qui recherchait la viande chevaline. Le prix au kilogramme était alors de 1,10 euro. Aujourd'hui, les cours ont monté en flèche. Aujourd'hui, le Japon se fournit à son tour via l'entreprise Equid Export. Le prix au kg peut varier de 2,50 à 2,80 euros". Conscients d'une opportunité à saisir, les éleveurs vendent donc leurs bêtes. Comme Henri, des Estables, qui attendait de pouvoir décharger deux de ses poulains. "C'est la première fois que je viens," confie t-il. "Les cours sont intéressants. C'est le syndicat qui m'a convaincu. Le fait qu'il y ait plusieurs acheteurs, donc de la concurrence, c'est bien. Quand il n'y a en qu'un, c'est lui qui fait la pluie et le beau temps. Là, ça crée du dynamisme." À la ferme, il possède encore sept Comtois et un étalon. Mais il dit ne pas être prêt pour faire de la reproduction. "Même si on fait de la rotation de parcelles, on manque d'espace", reconnaît l'agriculteur.

Des ventes entre 350 et 400 euros par bête
Elisée, éleveuse au Mazet Saint-Voy, a amené sa pouliche Iris. "On s'en sépare car on ne peut pas garder toutes les bêtes, donc on les vend. Parfois, on les propose aux bouchers locaux", indique-t-elle. "De toute façon, les gens ici consomment de moins en moins de cheval. Les clients se font plus rares. Ce sont plutôt les anciens qui en mangent. Les enfants n'ont pas été habitués à le faire, c'est une question d'éducation", détaille Henri. Chantal et Patrick, sont venus de Montusclat, près de Saint-Julien Chapteuil, vendre trois de leurs poulains sur les deux jours, des Bretons. "Les coûts sont intéressants. Et puis, ça fait marcher le commerce", se réjouissent-ils. Les ventes peuvent rapporter entre 350 et 400 euros en moyenne par animal, selon leur poids. Selon le Jacques Issartel, une prochaine ramasse pourrait bien avoir lieu en février 2019.

M-A.B.

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