Une aide de 500 € pour équiper les commerces de proximité de plexiglass

mar 31/03/2020 - 20:17 , Mise à jour le 27/11/2020 à 09:04

En cette période de confinement face à l'épidémie de Coronavirus, on nous demande de bien respecter les gestes barrières. Mais il y a aussi les barrières physiques, avec ces vitres de plexiglass que l'on voit fleurir dans les commerces encore ouverts. Une sorte de bouclier hygiénique qui vise à la fois à rassurer la clientèle et à sécuriser le personnel.

Une aide allant jusqu'à 500 € qui pourrait concerner environ 26 000 entreprise de la région
À la demande du groupe PCF du conseil régional, le Président Laurent Wauquiez avait accepté la semaine dernière de débloquer une aide pour les pharmaciens afin de s’équiper d’une vitre en plexiglass les protégeant ainsi du contact avec les clients. Cette mesure est finalement étendue à tous les commerces de proximité encore ouverts dès le jeudi 2 avril. "Une aide allant jusqu’à 500 euros pour qu’ils équipent leur comptoir de vente d’une vitre en plexiglass. Cette aide peut ainsi concerner environ 26 000 entreprises sur l’ensemble du territoire régional", précise le conseil régional dans un communiqué de presse. 
Les commerçants qui souhaitent accéder à cette aide pourront déposer sur le site web de la Région leur facture, leur RIB et SIRET. Ceux qui ont déjà procédé à cette installation depuis le début du mois de mars peuvent également accéder à cette aide. Ils peuvent également se renseigner sur ce dispositif en contactant du lundi au vendredi, de 8h à 18h, le numéro vert suivant : 08 05 38 38 69.

"Comme ça, on pourra reverser cette somme en prime aux personnels"
Depuis les 23 mars dernier, le Carrefour City du Boulevard Maréchal Fayolle, au Puy-en-Velay, est équipé de plusieurs vitres de plexiglass. "Quand on a vu que les pharmacies commençaient à s'équiper, on a fait le choix de nous aussi s'en procurer", explique Franck Gardette, gérant du Carrefour City ponot, "l'objectif est de rassurer les clients et de protéger les employés". Depuis le début du confinement, il note une baisse de l'affluence dans son magasin, "surtout les scolaires et les travailleurs le midi", mais il assure avoir gardé les habitués. "Grâce à ces équipements, on maintient un peu de clientèle et ça commence à revenir", ajoute-t-il.
Pour Franck Gardette, cette aide régionale est bienvenue et il va aussitôt la solliciter. Il avait déjà effectué les travaux et la facture s'élevait à 450 €. "C'est parfait, ça permettra de pouvoir reverser cette somme en prime aux personnels, c'est une bonne mesure pour maintenir l'emploi et récompenser ceux qui restent, une façon de les féliciter alors qu'ils continuent à venir travailler malgré la crise sanitaire".

"Si la Région nous aide pour installer des vitres en plexiglass, alors on va le faire"
Autre cas de figure avec Romain Margerit, gérant du snack "Saveurs de la République", le long du boulevard éponyme au Puy. "Si la Région nous aide pour installer des vitres en plexiglass, alors on va le faire, ça permettra d'améliorer les conditions d'accueil et de travail", témoigne-t-il. 
Dès le dimanche 15 mars, au lendemain de l'annonce de fermeture des restaurants et bars, il a contacté les autorités pour expliquer comment il comptait s'organiser afin de maintenir son activité : en conservant l'activité dépôt de pain et l'activité snack uniquement à emporter et sur commande, en instaurant un sens de circulation dans le magasin et en proposant gel hydroalcoolique, gants et masques.


Romain Margerit, gérant des Saveurs de la République au Puy, va profiter de cette aide pour s'équiper

"Le but n'est pas d'être une ville morte donc tant qu'on peut maintenir un minimum d'activité, il faut le faire"
"Une des motivations pour rester ouvert, c'est que je suis un commerce de proximité, de quartier, un lieu essentiel pour les personnes âgées qui viennent chercher du pain par exemple", explique-t-il, "le but n'est pas d'être une ville morte donc tant qu'on peut maintenir un minimum d'activité, il faut le faire". Il n'a qu'une apprentie (qu'il a conservée) et il a conscience de pouvoir poursuivre son activité car il n'a pas une trop grosse masse salariale.
"Forcément, on perd de l'argent sur cette période mais il faut essayer de limiter la casse en restant un maximum ouvert", estime-t-il avant de conclure : "j'espère que cette période si particulière, ça va changer la manière de consommer et qu'on va se tourner davantage vers le local et la proximité à l'avenir, sans que tout ne passe par la grande distribution".

Pour les fabricants de plexiglass, davantage de sollicitations mais pour de très faibles quantités
Reste à savoir où s'approvisionner ? Plusieurs commerces du bassin du Puy déjà équipés (citons pêle-mêle Feu Vert, Auchan, la Biocop d'Aiguilhe, la bar-tabac de Guitard, la poissonnerie Fargeau...) ont passé commande auprès l'Espace Revêtement Terrier, à Brives-Charensac. "On fait du sur mesure à la coupe, et c'est aux commerçants de l'installer", explique Maurice Lesne, responsable d'agence. Une activité exercée tout le reste de l'année et qui n'est pas linéaire. Difficile donc de comparer et de parler de suractivité depuis le début du confinement.
"D'habitude, les professionnels nous en prennent de très grandes quantités alors que là, on a plus de sollicitations, mais pour des quantités infimes, donc on ne perçoit pas vraiment de différence sur le volume", ajoute-t-il. Sauf qu'il ne lui reste pas beaucoup de stock et que son fournisseur étant fermé, il devra probablement interrompre cette activité prochainement.

Maxime Pitavy

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