ULM : l'accident mortel reste un mystère

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:51

On ne saura, a priori, jamais pourquoi le petit avion s’est écrasé. Le bureau d’enquête et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile (BEA) a rendu son rapport. Rapport sur le crash d’ULM qui a coûté la vie à un habitant de Vals-près-le-Puy, architecte à la retraite, et une femme qui l’accompagnait, en Ardèche, il y a un an.

Le pilote, un septuagénaire "habitué des vols", a perdu le contrôle de l'engin en fin de piste, à l'aérodrome de Langogne-Lespéron. L'avion est descendu en piqué et a immédiatement pris feu au contact du sol. Malgré leur intervention rapide, les secours n'ont rien pu faire.

Ni la météo, ni l'état de santé du pilote...
Les conditions météo ne sont pas mises en cause.

Les autopsies des corps n’ont rien révélé d’anormal précédent le crash, précise le BEA. Pas de traces de malaise donc, par exemple, ou d'alcoolémie...

Le pilote était expérimenté. Agé de 71 ans, le Valladier détenait une licence de pilote ULM multiaxes depuis 1996. "Il avait été titulaire d’une licence de pilote privé avion et d’une aptitude médicale classe 2 de 2002 à 2013, période durant laquelle il avait totalisé environ 500 heures de vol", souligne le BEA.
La passagère, elle, pratiquait le parapente mais ne détenait pas de licence de pilote ULM.

Tous deux avaient décollé de l'aérodrôme de Loudes, ce vendredi 10 mars 2017, en début d'après-midi.
Arrivés à l'aérodrome de Langogne-Lespéron, ils passent environ une heure sur place, stationnant l'ULM devant les hangars, puis redécollent.

Un premier témoin voit l’ULM, après la rotation, en montée, virer par la gauche puis survoler à basse hauteur les hangars de l’aéroclub. Il voit ensuite l’ULM virer à nouveau par la gauche et revenir vers l’aérodrome sans prendre d’altitude.

Un deuxième témoin voit l’ULM poursuivre cette boucle à faible hauteur et entend un bruit de moteur continu. Soudainement, il voit l’ULM piquer et entrer en collision avec le sol dans un champ puis s’embraser.

"L’ULM était équipé d’un parachute de secours qui s’est déclenché au sol en raison de l’incendie", indique le BEA.

La panne technique ne peut être confirmée
L'incident technique semblait être l'hypothèse la plus probable. Le BEA reconnaît que "le faible couple relevé lors de l’examen du moteur pourrait indiquer une perte de puissance après le décollage et une tentative du pilote de revenir atterrir sur l’aérodrome". Il précise que "la perte de contrôle à faible hauteur n’a pas permis au pilote de récupérer le contrôle de l’ULM avant la collision avec le sol".

Mais le BEA n'est pas en mesure de confirmer cette supposition : "En raison des dégradations consécutives à l’incendie, les examens sur le moteur et les différents circuits ont été très limités. Il n’a pas été mis en évidence d’anomalie susceptible de confirmer une diminution ou perte de puissance du moteur en vol." D'autant que ni les examens réalisés ni le récit des faits par le deuxième témoin ne permettent de confirmer ce scénario.

> Lire le rapport complet du BEA

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