Train en Auvergne : Laurent Wauquiez passe à l'attaque

Par Louis Boyer , Mise à jour le 23/06/2023 à 14:00

La situation était encore catastrophique pour les lignes de train auvergnates cette semaine. Sautant sur l'occasion, Laurent Wauquiez, le président de la Région a adressé un courrier à la Première ministre, Elisabeth Borne.

C'était une semaine d'horreur sur les lignes ferroviaires auvergnates. Toute la semaine, des retards, des pannes, des annulations se sont enchaînés, avec un point d'orgue lors du week-end dernier. Dimanche 18 juin, le triste record de 20 heures pour relier Paris à Clermont a été réalisé. 

Laurent Wauquiez, président de la Région Auvergne Rhône-Alpes, a alors profité de cette situation, qui s'étire sur de nombreuses années, pour attaquer Elisabeth Borne. La première Ministre est l'une des cibles de choix du potentiel candidat à la présidentielle en 2027. Laurent Wauquiez avait déjà lancé des piques, remarques ou incitation au débat à Elisabeth Borne en septembre dernier, puis déjà deux fois depuis le début 2023. Le quotidien La Montagne, révèle ce matin une nouvelle lettre incendiaire.

Une menace directe de la Région

"Nous serons particulièrement attentifs à la réalisation des investissements promis par l'État et nous nous réservons le droit de conditionner la contribution de 43 millions d'euros de la Région à la tenue des engagements pris", annonce Laurent Wauquiez. Sous-entendant qu'il pourrait enlever la subvention. Dans ce cas, plus de trains en Auvergne ?

Il évoque ensuite le prix des billets du Clermont-Paris, qui coûte plus du double du Lyon-Paris, pour des conditions similaires. L'élu du Puy-en-Velay met en cause directement l'État par la suit : "Nous avons perdu au moins dix-huit mois pour la réalisation des travaux de modernisation à cause d'un avis de I'Autorité environnementale demandant une étude d'impact supplémentaire. Bien que vous en eussiez la possibilité, vous avez décidé de ne pas déposer de recours contre cette décision autant absurde dans ses conséquences que contestable dans ses fondements."

Reste à savoir si la Première ministre va répondre à Laurent Wauquiez...

 

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