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Le Monteil

Tonton David se produit ce soir au Monteil

, Mise à jour le 27/11/2020 à 09:03

« Je vous parle d'un temps. Que les moins de vingt ans. Ne peuvent pas connaître ». Les paroles de Charles Aznavour pourraient peut-être coller aux chansons de Tonton David, cet artiste phare des années 1990 notamment connu pour son titre « Chacun sa route » utilisé dans le film « Un Indien dans la ville » d’Hervé Palud en 1994. Mais l’adverbe peut-être est important car, en dépit de ses quarante ans de carrière et de sa présence sur scène moins médiatisée qu’avant, il reste une référence incontournable sur la planète reggae.

Un grand rasta avec un short et des babouches
« Tonton David est l’une des ces personnes à avoir popularisé cette musique en France dans les années 1980, explique Eric Ndata, alias Burning Spear, patron de Burning Prod. Il s’est fait connaître avec la chanson le Blues des racailles et bien évidemment de par sa collaboration avec le film Un indien dans la ville avec Thierry Lhermitte et Patrick Timsit. Tonton David a maintenant la cinquantaine et il continue sa route. Et je préviens les ponots. Si vous apercevez un grand rasta d’un mètre 90 se balader en short et en babouche sur la place du Plot, ne vous inquiétez pas, c’est Tonton David ».

Une soirée 100 % reggae
Le show de vendredi 6 mars au Pacha Club du Monteil débute à 20 heures avec une première partie assurée par Redemption Soul. Ensuite, place au réunionnais Tonton David dont le dernier album intitulé « Ma Gouille » date de 2009. Puis la soirée poursuivra avec KingBass#2. « Cette soirée est exceptionnelle car il est difficile de faire venir un tel artiste, partage Eric Ndata. D’autre part, l’entrée est extrêmement abordable fixée à seulement 10 euros ! » Les tickets sont également en prévente en ligne.  

----"Burning Spear était maçon et avait l’habitude de chanter sur ses chantiers. Un jour, en se baladant dans la rue, Bob Marley entend une voix et se demande qui est cet inconnu qui chante mieux que lui. Après sa rencontre avec Bob Marley, Burning Spear est devenu mythique. Et depuis la mort du King of reggae, c’est l’un des derniers dinosaures encore en vie du genre. Son message m’a plus car c’est l’un des rares chanteurs jamaïcains tourné vers l’Afrique. Vu que je suis africain d’origine, Burning Spear est une sorte de grand-père spirituel qui m’a le plus expliqué mes origines".-----« Quand j’étais à la fac, j’étais déjà fou de reggae »
Le cinquantenaire Eric Ndata est, quant à lui, d’origine camerounaise et a posé ses valises en France à l’âge de 15 ans. Cela fait un an qu’il s’est installé dans le département altiligérien avec, pour objectif, de faire connaître le reggae et tous ses satellites entre les montagnes de la Haute-Loire « Quand j’étais à la fac, j’étais déjà fou de reggae, confie Eric Nadata. Et c’est là que j’ai découvert Burning Spear, un chanteur mythique du style. C’est l’alter égo de Bob Marley. Et je suis tellement devenu fan de Burning Spear que les gens m’ont donné son nom comme surnom ».

« Le reggae mélange toutes les cultures et rassemble le monde entier »
De cette adoration, Eric Ndata se donne la vocation de médiatiser le reggae à travers la France en créant Burning Prod il y a une dizaine d’année. « Burning Prod organise des concerts un peu partout dans le pays, résume Eric Ndata. Je fais du booking, c’est à dire que je trouve des dates pour les groupes de musiques. C’est le fruit de 10 années de travail. Ici, il y a une association du cru qui s’appellent KFB qui a déjà tout mis en place depuis un moment déjà. Sur le bassin du Puy, les assos tentent de faire bouger la ville avec le reggae. Pour que le reggae s’implante au Puy, il faut réunir toutes les forces vives. La Haute-Loire ne demande qu’à bouger. Et le reggae a la particularité de réunir tous les profils, toutes les religions, tous les peuples et toutes les générations. C’est la seule musique où l’on voit un blanc rasta, un rebeu rasta, un black rasta. Le reggae mélange toutes les cultures et rassemble le monde entier ».

Nicolas Defay

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