Syndicats : un 1er mai sur fond d'élection présidentielle

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:45

----L'UD FO s'en tient aux traditions
Comme chaque année, FO organisera son rassemblement du 1er mai place de la Plâtrière, à 10 heures, devant la maison natale de Jules Vallès.
Pour FO, « il est hors de question que le premier mai soit l’occasion de donner une consigne de vote » et de se « lier les mains à la politique d’un candidat ». C’est la raison pour laquelle, pour FO, « il n’a pas été possible de trouver les bases d’un appel commun à manifester en Haute-Loire. »-----
CGT, Solidaires, UNSA, FSU, CFDT et CFTC ont annoncé leur intention de manifester côte à côte, dans les rues du Puy (10 h 30 place Cadelade), ce lundi 1er mai.
Au-delà des revendications classiques (voir le tract 2017) que l’on peut entendre lors des défilés syndicaux de la journée internationale des travailleuses et travailleurs – partage des richesses, maintien des services publics, maintien des emplois publics et privés –  les syndicalistes veulent profiter de ce 1er mai d’entre deux tours de l’élection présidentielle, pour distiller un message aux électeurs.

Des syndicats habituellement plus neutres
« Parce que le Front national veut s’attaquer aux libertés démocratiques, attaquer le droit de grève et les syndicats : aucune voix des salariés ne doit aller à l’extrême droite », expliquent les militants.
Devant cette nécessaire prise de position, l'union départementale FO s’est immédiatement désolidarisée de l’opération (voir par ailleurs). Si certaines organisations comme la CFDT vont jusqu’à inviter leurs adhérents à voter pour Emmanuel Macron, d’autres comme la CGT se contentent d’inviter les leurs à « faire barrage au FN », au second tour.
Si l’environnement des syndicats est baigné par la politique, leur vocation et leur action est néanmoins avant tout de défendre les travailleurs.
----Les lycéens en appui des « Ni -Ni » ?
Les lycéens n'ont peut-être pas encore le droit de vote, mais ils ont crié leur colère cette semaine. On les a comptés par milliers dans les grandes villes de France dénonçant « l'affiche » du second tour de la présidentielle. Des étudiants faisaient partie des cortèges également.
Au Puy, les lycéens se joindront probablement au cortège intersyndical, opposant leur message « Ni Le Pen, ni Macron, on vaut mieux que ça » à la consigne de vote, au moins implicite, de certains de leurs aînés.-----
«Les idées du FN ennemies du syndicalisme»
Des syndicats qui n’ont a priori pas pour habitude de s’exprimer au moment des élections, même si le débat est ouvert entre les militants, dont certains, on le sait, votent Marine Le Pen.
 « On défend tous les travailleurs, quelle que soit leur opinion, explique-t-on du côté de l’UNSA, mais souvent on argumente pour faire entendre que les idées du FN sont les ennemies du syndicalisme, déjà par leur rejet des corps intermédiaires dont nos organisations font partie.»
Pour l’heure, un débat aura bien lieu parmi les participants de ce défilé du 1er mai, mais il opposera quant à lui les « Ni Le Pen, ni Macron » à ceux qui entendent « faire barrage au FN.. »

J.J.

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