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SOS Loire Vivante : 25e anniversaire d'un combat

dim 13/07/2014 - 10:49 , Mise à jour le 26/11/2020 à 19:23

Cela fait 25 ans, aujourd'hui, que l'association SOS Loire Vivante existe. C'est donc en 1989 qu'elle a été créée dans le but de se mobiliser contre le projet de construction d'une série de barrages dont celui de Serre-de-la-Farre était le premier. C'est à la plage du pont de Chadron que l'association a logiquement décidé de célébrer cet anniversaire. Car c'est içi qu'a eu lieu la mobilisation contre le barrage de 1989 jusqu'à l'abandon du projet en 1994. "Ici, il y avait toujours du monde. Entre 20 et 2000 personnes ! Jour et nuit, l'hiver comme l'été" raconte Roberto Epple, président de l'association.

Quelque chose de grand
Pour Roberto, ce qu'il s'est passé il y a 25 ans est quelque chose d'important. Une série de barrages étiaent prévue à la construction sur l'ensemble du fleuve. A l'abandon du projet, ce fût une victoire sur toute la Loire, du Mont Gerbier de Jonc jusqu'à Nantes. La mobilisation dont à fait preuve la population locale n'est pas étrangère à ce bon dénouement. "Pendant 5 ans, il y avait toujours du monde ici" assure Roberto. "Le 1er mai 1989, il y avait 15 000 personnes dans les rues du Puy-en-Velay" rajoute-t-il. Le célèbre fleuve est un patrimoine européen. Une portion vers Orléans est même classée patrimoine mondial.

"On s'oppose, on s'informe et on propose"
Le barrage ne sera finalement pas construit. Certains seront même détruits. "On raconte cette histoire aux jeunes pour leur montrer qu'en s'engageant, on peut influencer la politique et obtenir des résultats" explique le président. "C'est la force de notre association : on s'oppose, on s'informe et on propose".

La qualité de l'eau, un combat permanent
Aujourd'hui, SOS Loire Vivante continue de se lutter pour le bien-être de la Loire. De par leur action, le barrage de Poutès dans le Haut-Allier a été remplacé par une structure amovible qui permet la migration des saumons. Mais la qualité de l'eau reste la principale préoccupation de l'association. "Elle s'améliore à certains endroits, elle régresse à d'autres" assure Roberto. "C'est un combat permanent". SOS Loire Vivante compte 3000 adhérents et 12 salariés.

"Les citoyens ne sont pas sans armes"
"Transmettre aux plus jeunes est une vraie problématique. Des parents racontent l'histoire à leurs enfants et les professeurs dans les écoles. Mais la façon la plus simple est de faire des journées comme aujourd'hui. Après c'est au jeune de s'intéresser. On est présent à la radio, à la télévision et sur internet. Mais on voudrait qu'ils regardent derrière l'écran. Les citoyens ne sont pas sans armes."

"Je ne repartirai jamais"
Roberto Epple explique avec un accent transalpin être venu de Suisse grâce à une action de WWF. "J'ai découvert la Haute-Loire, les paysages m'ont plu. J'ai trouvé ma femme et ma maison. Je ne repartirai jamais" avoue-t-il.
"La nature fait partie intégrante de ma vie. Que y'a t-il de plus beau que de vivre au bord de l'eau, se baigner l'été et de pêcher ?"

V.B

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