L'extrême droite radicale affiche de nouveau sa haine au Puy-en-Velay

La nomophobie. C'est la peur panique d'être séparé de son portable. Risible ? Pas vraiment quand on sait que, selon une étude américaine, 85% des 15-18 ans en souffrent, 77% pour les 18-24 ans, ou encore 68% pour les trentenaires et plus. Alors, à l'occasion de la 22ème journée mondiale sans smartphone en date du 8 février, les élèves du lycée Léonard de Vinci de Monistrol/Loire vont pleinement jouer le jeu.
Cette journée est destinée à sensibiliser les lycéens aux usages immodérés de leur téléphone pour deux raisons principales : la protection de la santé publique et la préservation d’un environnement durable. "Ce moment se veut festif, pour trancher avec un quotidien où le téléphone portable est plus une source de tension, explique l'équipe de l'établissement scolaire. C’est la raison pour laquelle elle sera balisée par les premières notes de la musique de Nino Ferrer : "Gaston, y a l’telefon qui son", en espérant associer une musique dynamique et joyeuse, au fait de se passer de son téléphone".
"Du point de vue de la santé publique, l’addiction au téléphone portable, si elle peut encore être contestée par certains, se manifeste régulièrement dans nos établissements, assurent encore les professeurs. Nombreux sont les élèves, en effet, qui développent des comportements qui pourraient présager, voire qui dévoilent, un phénomène d’addiction".
"Combler le vide en consultant 150 fois son téléphone par jour"
Piégés par les moyens mis en œuvre pour capter et marchandiser leur attention, les difficultés de concentration en classe et la diminution des capacités d’attention des élèves sont monnaies courantes pour les enseignants, d'après les enseignants. D’autres constats témoignent de l’addiction également, comme l’agressivité qui peut se manifester à la demande de ranger son téléphone éteint dans son sac. "Sans compter les difficultés de combler le vide en consultant 150 fois son téléphone par jour, déplorent-ils. Ou en jouant entre deux autres actions, voire même, simultanément comme en marchant, en discutant avec des camarades, dans l’illusion du mythe du multi-tasking".
Par ici le programme de la journée sans smartphone au lycée Léonard de Vinci ▼ (Cliquez sur la croix pour dérouler l'info)
Récréation
Pause méridienne
Mauvais pour la santé, mauvais pour la planète
Ce temps passé sur le téléphone est nécessairement pris au détriment d’autres activités. D'après d'innombrables études sur le sujet, il impacte aussi plus largement la santé en terme de qualité et de quantité de sommeil, d’isolement, de dépression potentielle. "Il nous semble donc important de procéder à l’information de nos élèves, à leur prise de conscience des revers potentiels de l’excès", martèle l'équipe enseignante.
D’autre part, les usages abusifs du téléphone portable contribuent à la pollution numérique considérée désormais comme néfaste au développement durable (consommation de ressources en eau pour refroidir les data centers, consommation d’électricité (10% de la consommation mondiale), de minerais rares... pollution par les déchets, les émissions de CO2 (4%)...
"Gaston, y' le téléfon qui son" de Nino Ferrer (1967) :
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