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Seuls quatre magistrats sur onze au Tribunal de grande instance du Puy

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:31

Profitant d’une audience en référés, ce jeudi matin 13 décembre 2014, concernant la plateforme du courrier de La Poste de Taulhac, Me Jacques Soulier, bâtonnier de l’ordre des avocats de Haute-Loire, a fait part de ses vives inquiétudes sur la situation actuelle, jugée inquiétante, du Tribunal de Grande Instance du Puy.

«La justice ne peut être rendue»
Par manque manifeste de magistrats au sein du Tribunal du Puy-en-Velay, "la justice ne peut pas être rendue", admoneste Me Jacques Soulier. Ainsi, les jugements concernant les dossiers actuellement traités par le juge des affaires familiales ne seront prononcés qu’en février 2015. Et les audiences civiles touchant aussi le droit aux familles, principalement les divorces, sont reportées en mars 2015. 
C’est ainsi que Gisèle, venant de Villefranche-sur-Saône, était convoquée devant le juge des affaires familiales pour une audience de conciliation dans une affaire familiale. Elle s'est vue notifier le report de l’audience fixée ce matin même. "J'ai dû partir à 4 heures du matin, prendre des dispositions pour la garde des enfants, tout ça pour un report d’audience, c’est inacceptable", peste-t-elle. 
Pour sa part, Me Jacqueline Eymard Navarro avise que "les affaires relevant du droit à la famille représentent environ 70% du contentieux civil du TGI".  Profondément émue devant les désagréments et les déboires engendrés pour les familles, l’avocate ponote déplore vivement le fait "seuls quatre magistrats sur onze siégeant au Tribunal puissent officier à ce jour, du fait notamment du non-remplacement des postes vacants et des arrêts maladie".

"Le fait du Ministère, pas des magistrats d’ici"
Conjointement, les deux avocats du barreau de la Haute-Loire se lamentent encore du déficit de personnel au sein du greffe. "C’est l’ensemble du greffe et de la juridiction départementale qui va souffrir", clament-ils haut et fort.
Rappelant que la justice est "un service public", Me Soulier relève avec insistance que la situation "alarmante" de la juridiction vellave est "le fait du Ministère et non pas des magistrats d’ici".
Me Navarro, quant à elle, excédée et laissant présager d'un problème avant tout financier, houspille : "On peut toujours trouver de l’argent si on veut".

G.D.   

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