Réhabilitation de l'Église de Borne : des travaux de réparation et de sécurisation
RN 88 : La lutte des sucs contre les pelleteuses (vidéos)
Ce mardi 14 novembre, un nouveau bras de fer s’est joué à Saint-Hostien entre les défenseurs de l’environnement et les engins de chantier de la Région et son projet autoroutier de la RN 88.
Une quarantaine de militants de différents collectifs s’est opposée, ce mardi 14 novembre dès 7 heures, à la progression des pelleteuses dans le lieu-dit Le Rouchas, commune de Saint-Hostien.
« Les machines de la Région veulent détruire un muret pour que la pelleteuse des archéologues puisse procéder aux fouilles, explique l’un des membres de La lutte des sucs, entité solidement dressée contre le projet de la déviation de la RN 88 porté par le Conseil régional. D’autre part, ils sont passés par un terrain privé sans avoir demandé l’avis de la propriétaire âgée de 94 ans ! »
« Aucune écoute, aucune concertation, aucun compromis et tout en force »
L'élément de la Lutte des sucs ajoute : « Des orobanches (plantes protégées) ont été découvertes sur le tracé de la déviation. Or, une grand partie de ces colonies n’a pas été déplacée (fait constaté par un huissier de justice, Ndlr) ».
Avant de lancer : « C’est toujours comme ça avec la Région depuis le début des travaux ! Aucune écoute, aucune concertation, aucun compromis et tout en force ».
Une décision de justice au profit des opposants à la déviation
Le militant de la Lutte des sucs rappelle d’autre part la décision de justice rendue le 26 octobre 2023 par le Tribunal Administratif de Clermont-Ferrand. L’établissement judiciaire a statué en faveur de FNE AURA (France Nature Environnement), en annulant le refus du préfet Eric Etienne de communiquer les garanties de maîtrise foncière et les plans de gestion des mesures compensatoires réclamés.
« Ces informations environnementales sont capitales. Sans ces éléments, les mesures censées compenser les atteintes à l'environnement causées par le projet ne sont pas garanties », avait communiqué la FNE AURA. Pour assurer la sécurité des forces en présence, une équipe du PSIG (pelotons de surveillance et d'intervention de la Gendarmerie est également présente.
À noter qu'une « trentaine de policiers ont été présents et sept personnes ont été placées en garde à vue » à l'issue du rassemblement, assure le collectif d'opposants.
La Luttes des sucs invite qui veut à se rendre devant la préfecture du Puy-en-Velay, à 18 heures ce mardi 14 novembre, pour demander la libération des personnes placées en garde à vue
