Réouverture le 2 juin : les restaurateurs ponots (très) agréablement surpris

, Mise à jour le 27/11/2020 à 09:05

"Les annonces se sont révélées beaucoup plus positives que ce à quoi je m'attendais, partage Alexis Haon, patron du restaurant le Maki Nova, dans la rue Vibert au Puy-en-Velay. De mon côté, mon établissement a un côté cosy et espacé à la base. Je n'aurais donc pas à enlever une table sur deux pour respecter la règle du mètre entre chaque. Il faudra que j'espace tout de même ma terrasse. J'avais peur que le Premier ministre annonce des dispositions du genre réouverture mais avec des plaques de plexi entre chaque table. À ce moment, j'aurais refusé d'ouvrir. Si ça ressemble à un hôpital, ça ne sert à rien." Les masques barrière sont tout de même de rigueur pour se déplacer dans les restaurants.
Même son de cloche de la part de "Charly", patron du Buddy Mulligan's, avenue Georges Clémenceau, au Puy : "Je suis agréablement surpris ! Contrairement à ce que j'ai crains, j'ai trouvé Edouard Philippe rassurant non seulement pour les professionnels de la restauration, des bars et des cafés mais également pour les clients. Il a, à mon sens, conforté les sceptiques et les inquiets qui ne seraient pas forcément sortis malgré la réouverture des établissements".

----"J'ai bien pensé que cette réouverture serait décidée aux alentours du 2 juin, confie Eric Dubois, patron du restaurant/bar Le Majestic au Puy. Je l'avais d'ailleurs anticipée en effectuant des commandes. Au niveau des restrictions d'un mètre minimum, nous avons installé des plaques de verres entre les tables. Cela nous a tout de même fait perdre une quinzaine de places sur les 80 habituelles. Les annonces tombent sur une période propice à l'installation des terrasses, ce qui est une très bonne chose. Par contre, sur le sujet de la piétonnisation des rues, je suis sceptique. Certains vont gagner beaucoup de tables et d'autres pas du tout. Ou alors il faut faire en sorte qu'une éventuelle piétonnisation puissent combler simplement le nombre de places perdues des restaurants impactés par les restrictions".
-----Des restrictions plus ou moins contraignantes selon les lieux
"Je suis satisfait et même super content !, confie Florent Moulergue du restaurant/bar Le Bobar, situé derrière la bibliothèque municipale ponote. Je suis en train d'installer les tables à moins d'un mètre pour suivre les restrictions annoncées. Néanmoins, je vais quand même perdre environ un tiers de place car je dois supprimer une vingtaine de places sur les 70 en temps normal. Le plus gros soucis est le bar qui est le cœur de notre métier. C'est là qu'on va perdre le plus." Car il sera interdit aux clients de rester debout au comptoir.
Charly devra également adapter son espace pour suivre les restrictions sanitaires annoncées. Mais il le fera tout en philosophie. "Vu que le Buddy Mulligans est un pub irlandais, les clients ont l'habitude de circuler entre des tables au comptoir et vice-versa. Pendant un temps, on va s'adapter pour respecter les règles jusqu'à ce que tout redevienne normal. Ce n'est qu'un moment à passer mais on le passera tranquillement. Je vais devoir aussi espacer mes tables afin qu'elles puissent être à moins d'un mètre. Pour ma terrasse, je ne sais pas encore. Il faut que je regarde ça".

"Il faudrait rendre les rues piétonnes pour développer les terrasses"
"Afin de diminuer les injustices entre les restaurants, je pense à ceux qui ont des salles denses avec des tables rapprochées et dont les restrictions les obligeront à ôter une table sur deux, il faudrait rendre les rues piétonnes pour développer les terrasses
, souligne Alexis Haon dont la rue Vibert est régulièrement piétonnisée l'été en soirée. D'autre part, pour enlever ce côté anxiogène qui s'est accumulé au fil des jours du confinement, il me semble indispensable que chaque mairie prenne les dispositions nécessaires dans l'urgence pour permettre à leur centre-ville de respirer à nouveau. Et cela passe par la piétonnisation de certains axes".

Un sentiment de renaissance
"Je pensais vraiment que les restrictions seraient plus strictes et handicapantes de la part du Gouvernement, avoue Florent Moulergue. Pour celles des masques destinés aux clients, nous en avons un stock au cas où certains les auraient oubliés et en auraient besoin pour se déplacer. Et oui, je serais bien évidemment ouvert dès 7h15 ce mardi 2 juin." Idem pour le restaurant sushi bar le Maki Nova et pour le Buddy Mulligan's. "Si je serais ouvert le mardi 2 juin ?, s'étonne le dit Charly. Mais carrément ! Dès 16 heures et avec un plaisir immense !"

Nicolas Defay

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