Réduction de la vitesse à 80km/h : quels sont les résultats de l'expérience ?

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:50

L'expérimentation de deux ans sur trois tronçons de routes nationales, soit 81 kilomètres au total, dont les résultats supposés seraient de nature à motiver la baisse de la vitesse de 90 à 80 km/h, interroge les sénateurs signataires.
Laurent Duplomb a informé les maires de Haute-Loire de sa signature d'une lettre ouverte au gouvernement suite à la décision de celui-ci d'avancer d'une semaine le comité interministériel de sécurité routière chargé de statuer sur la réduction de la vitesse à 80km/h sur les routes départementales et nationales.

La pédagogie nécessaire pour que la mesure soit acceptée des automobilistes
La question de connaître les résultats de l’expérimentation menée depuis deux ans sur trois tronçons français et achevée le 1er juillet 2017 a été posée au Gouvernement le jeudi 14 décembre au Sénat puis le 20 décembre à l’Assemblée Nationale, par une députée issue de la majorité présidentielle. Les Parlementaires attendaient logiquement la production et l'analyse de ces résultats.
Ils espéraient du Gouvernement "des arguments convaincants, permettant d'espérer qu'une telle mesure, même impopulaire, soit efficace et surtout pas contre-productive", expliquent les parlementaires de Haute-Loire, "en retour, la représentation nationale n’a eu droit qu’à l’invective, se voyant accusée de faiblir dans la lutte contre la délinquance routière. Cette méthode alimentera inévitablement les interrogations et les soupçons sur cette expérimentation soigneusement occultée", ajoutent-ils.

10 % de temps en plus passé sur les routes chaque jour
Une crainte qui a déjà été évoquée par les secours, c'est qu'avec le 80 km/h partout, les bouchons se forment derrière les camions, conduisant à de l'énervement et des prises de risques inconsidérées des usagers bloqués.
Sans parler du temps passé sur les routes qui, fatalement, va augmenter de 10 % au moins, en démultipliant les facteurs de risques. Pas sûr que les transporteurs et plus largement tous les professionnels de la route y retrouvent leur compte. 

"Une lourde erreur en refusant un débat certes difficile mais qui eut été courageux et salutaire"
Pour Laurent Duplomb et Olivier Cigolotti, il est légitime et véritablement indispensable de demander et de connaitre la production des résultats de l'expérimentation menée avant d’engager la généralisation de la réduction de la vitesse sur les routes départementales.
"Le Gouvernement commet une lourde erreur en refusant un débat certes difficile mais qui eut été courageux et salutaire", concluent-il.

Vous aimerez aussi

Vos commentaires

Se connecter ou s'inscrire pour poster un commentaire