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Quand les punaises de lit envahissent un immeuble du Puy-en-Velay
Les résidents ponots du 4 avenue André Soulier, sont excédés par un cauchemar au quotidien. Depuis plusieurs semaines, d’innombrables punaises de lit ont investi les lieux. Une pétition a été formulée par l’ensemble des habitants, destinée à Alliade Habitat... et contre un des locataires.
Le 22 juillet 2024, un document intitulé Pétition/Troubles de voisinage est parvenu dans les mains du bailleur social Alliade Habitat du Puy-en-Velay. Signée par l’ensemble des habitants domiciliés au 4 de l'avenue André Soulier, sauf un, la missive évoque trois points de crispation dont un très problématique.
« Nous vous demandons expressément de mettre un terme au contrat de location du résident de l’appartement n°46 pour troubles du voisinage répétitifs et une mauvaise hygiène entraînant de graves conséquences chez le voisinage », ont-ils écrit dès les premières phrases.
Avant d’ajouter : « Cette situation est devenue insoutenable et nous vous enjoignons d’agir ! »
« Ce qui nous rend plus amères encore, c’est que ce n’est pas un simple propriétaire qui gère l’immeuble ». Un résident
D’après l’un des signataires, « Alliade Habitat ne veut plus intervenir. On ne sait plus comment faire pour les faire bouger ! Tout ça nous rend fous ! Tous les jours, je regarde les annonces pour trouver un autre logement, car c’est devenu totalement invivable ici ».
Il poursuit : « Ce qui nous rend plus amères encore, c’est que ce n’est pas un simple propriétaire qui gère l’immeuble. C’est Alliade Habitat tout de même. Une entreprise puissante, qui aurait les moyens de rendre son immeuble un tant soit peu digne à vivre. »
Urine, harcèlement et insalubrité
D’après les résidents, celui n°46 est unanimement montré du doigt. « Il a uriné plusieurs fois dans l’ascenseur, indique un plaignant. J’ai moi-même procédé au nettoyage de ce dernier, les voisins en sont témoins ».
Toujours selon les habitants, le voisin en question sonnerait nuit et jour à l’interphone pour que quelqu'un lui ouvrir la porte. « J’en suis réduite à devoir débrancher mon interphone, tant c'en est devenu insupportable ! », assure une locataire.
« Vous avez vous-même attesté de la présence de ces nuisibles »
Enfin, et le plus inquiétant, c’est la présence de punaises de lit qui ont poussé à bout les résidents. Dans la pétition, il est marqué en ce sens : « Vous (Alliade Habitat) avez vous-même attesté de la présence de ces nuisibles et fait intervenir un prestataire. Il a été constaté que l’appartement n°46 était particulièrement infesté. J’ai de nouveau constaté des punaises de lit chez moi ».
« C’est également dans ce logement du n°46 qu’un cadavre a été découvert en août 2023 ». Une résidente
Les résidents rappellent à Alliade Habitat un fait d’importance : « Vous n’êtes pas sans savoir que c’est également dans ce logement du n°46 qu’un cadavre a été découvert en août 2023. Qu’attendez-vous pour agir ? En l’absence de toute action de votre part, nous n’aurons pas d’autre choix que d’envisager une action en justice. »
« Il est complètement faux de dire que nous sommes dans l'inaction »
Après deux mails envoyés par Zoomdici au bailleur social pour lui demander si des interventions seraient envisagées, muette est restée l’entité. Le journaliste s’est alors rendu directement dans l’antenne ponote d’Alliade Habitat.
« Il est complètement faux de dire que nous sommes dans l'inaction, soulève une représentante de l'entreprise. Nous sommes au courant de cette situation et nous la suivons avec une alerte maximale ».
Courrier au juge, au procureur et aux élus
Elle explique aussi : « En juin 2023, nous avions déjà effectué un signalement au CCAS et au service de tutelle, concernant l’état sanitaire du locataire visé. Après la découverte du cadavre, nous avons écrit au juge et envoyé quatre convocations au locataire et à son service de tutelle. »
Avant de déplorer : « Nous n’avons eu aucun retour, à ce jour ! Nos moyens juridiques s’en trouvent alors totalement limités. » D’après elle, Alliade Habitat a, par la suite, effectué plusieurs courriers au procureur de la République, aux élus, au service de tutelle, actionnant également leur propre service de contentieux. En vain.
« Des détections canines ont complété les opérations pour s'assurer que plus aucun nuisible ne soit encore présent ». Alliade Habitat
19 interventions de l’exterminateur
Le 21 mai 2024, un premier signalement de la présence de punaises de lit est fait. « Nous avons alors envoyé notre prestataire de nettoyage qui a effectué au total 19 interventions dans l’immeuble, précise l’employée. Des détections canines ont complété les opérations pour s'assurer que plus aucun nuisible ne soit encore présent ».
« S’il faut intervenir encore et encore, nous le ferons, bien évidemment »
Malgré tout, d’après les locataires, ces petites bêtes qui peuvent devenir un véritable cauchemar si leur progression n’est pas stoppée, sont de nouveau là. « S’il faut intervenir encore et encore, nous le ferons, bien évidemment, assure Alliade Habitat. Nous avons déjà déboursé 8 000 euros, entièrement à notre charge, pour ça ».
« Sans une action du service des tutelles, nous ne pouvons rien faire »
Elle ajoute que « Le gros problème reste l’appartement du monsieur mis en cause. Son logement est très encombré et il est extrêmement difficile pour les exterminateurs de traiter les plaintes, la tapisserie et tous les coins et recoins où se nichent les punaises de lit ».
Puis, elle termine en rappelant qu’Alliade Habitat surveille de très près le problème et qu’elle est à l’écoute des locataires. Mais que, « sans une action du service des tutelles, nous ne pouvons rien faire de notre côté pour mettre un terme au contrat de location du locataire ».
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1 commentaire
Bien sûr qu'Alliade ne fait pas ce qu'il faut ...
Les plaignants obtiennent au tribunal des attestations qu'il convient de remplir accompagnées de la photo de sa carte d'identité (recto verso) . ces attestations sont à destination du service contentieux d'Alliade lequel se doit d'engager une procédure judiciaire en vue d'obtenir au tribunal la résiliation du bail de la personne à l'origine du trouble de voisinage