Prison avec sursis pour avoir insulté et menacé de mort un agent de sécurité

jeu 27/10/2016 - 12:05 , Mise à jour le 27/11/2020 à 08:43

Une femme de 47 ans s’en était prise à un magistrat et aux agents de sécurité du Palais de justice ponot. La quadragénaire avait accompagné son fils à une audience du tribunal correctionnel et sa fille à une audience devant le juge des enfants le 13 septembre. Ce mardi 25 octobre, elle est venue à la barre du tribunal correctionnel pour s'expliquer. Même si elle refuse de reconnaître les faits, elle a été condamnée.
"J'ai pas crié"
Le matin, la jeune femme a perdu la garde de ses enfants. En apprenant la nouvelle, la quadragénaire se serait énervée contre son gendre. Ce qu’elle nie : « Quand je suis descendue, je l’ai vu et je lui ai dit : ’T'es content ? T'as gagné, on les a plus.’ J'ai pas crié ». Mise dehors par un agent de sécurité, elle affirme : « Il a fait son travail, il m’a demandé de sortir. Après, il est venu m'agresser. Il m'a dit : ‘Ferme ta gueule’ ».
----Deux condamnations en une journée
La femme en cause a été condamnée ce même jour pour avoir fait passer des objets interdits en prison, notamment de la drogue, à son fils incarcéré.-----"Je vais t'envoyer mon mari et mon fils"
L’après-midi de ce 13 septembre, elle est de retour au tribunal pour soutenir son fils. Visiblement en colère contre un prévenu, elle s’est faite remarquer. Une magistrate et un agent de sécurité interviennent et essuient des insultes. Un second agent de sécurité est alors venu voir ce qu’il se passait. Lui aussi se fait insulter. Après avoir été sortie, elle décide de revenir à l’audience. Quelques instants plus tard, elle doit quitter la salle à cause de son comportement. Et c’est reparti pour un tour : elle insulte une fois de plus les agents à base de : « On va te faire péter sale race », « Espèce de Harki »… Le président Delay raconte : « À la fin de l’audience, l’agent de sécurité s'est retrouvé en difficulté avec sa voiture lorsqu'il est passé à travers une haie d'honneur qui l'a insulté. À ce moment-là, vous lui avez dit : ‘Je vais t'envoyer mon mari et mon fils’ ». Les faits sont confirmés par le second agent de sécurité du tribunal. « Je pense bien, ils travaillent ensemble. Je l'ai pas menacé. Il a commencé à m’agresser », affirme la quadragénaire.
"L'autorité n'a pas beaucoup de sens pour vous"
Le président du tribunal, André-Frédéric Delay a tenté d’éclaircir l’affaire : « L’intérêt des gens qui travaillent ici n’est pas de créer des incidents avec les justiciables. (…) On peut comprendre que vous étiez en colère. Votre fils part en prison, votre fille perd ses enfants… On ne peut pas accepter les insultes, mais on peut comprendre votre colère ». Rien n’y fait, l’intéressée nie toujours. « Si je comprends bien, vous avez toujours raison et l'autorité n'a pas beaucoup de sens pour vous », s’impatiente le président.

Le tribunal a décidé de la condamner sauf pour l’outrage à magistrat qui n’est pas suffisamment caractérisé. La prévenue écope de quatre mois de prison avec sursis assorti d’un sursis mise à l’épreuve de deux ans et d’une obligation de soins. Elle devra également verser 500 euros pour le préjudice moral de l’agent de sécurité. « Je peux me retourner contre lui ? » La prévenue ne semble pas vouloir se contenter de cette décision.

E.J.

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