Primaire : Fillon en tête et premières réactions

dim 20/11/2016 - 21:40 , Mise à jour le 27/11/2020 à 08:44

Le premier tour de la primaire de la droite et du centre s’est déroulé ce dimanche 20 novembre 2016. En Haute-Loire, 40 bureaux de vote étaient ouverts pour accueillir le public tout au long de la journée. Au niveau national, près de 4 millions de personnes ont voté.
> Les premières réactions en Haute-Loire sont à lire en bas de l'article.

La Haute-Loire suit la tendance nationale avec François Fillon largement en avance par rapport à ses adversaires. Un résultat qui n’avait pas filtré à travers les différents sondages. Dans le département, 13 074 électeurs se sont prononcés ce dimanche. Ils n'ont pas suivi les députés, soutiens de Sarkozy. Un réel coup de théatre pour le département.

Une journée bien déroulée
« Dès l’ouverture, on a eu énormément de monde », explique-t-on dans un bureau de vote ponot. L’après-midi encore, le public venait par vague pour faire entendre sa voix. D’abord, on signe la charte. Ensuite, on paye deux euros. Pour finir, on vote. Tout se déroule calmement et sans trop d’attente. « Certains sont venus sans savoir où voter, ici on les réoriente. »
Le suivi des résultats
Dès la fermeture des bureaux, c’est l’effervescence au siège départemental des Républicains. Certains attendent l’appel des présidents des bureaux de vote. Une fois reçus, les résultats sont entrés dans un tableau informatique. Dans la pièce voisine, ces résultats sont recopiés à la main, commune par commune. De temps en temps, les représentants du parti jettent un coup d’oeil à la télévision branchée sur un journal télévisé pour suivre les tendances au niveau national.

Les résultats par bureau de vote

Précisions
Le Puy 1 : Salle Coluche
Le Puy 2 : Commanderie Sain-Jean
Le Puy 3 : Taulhac
Le Puy 4 : Centre Pierre Cardinal

Les réactions

> Laurent Wauquiez
Ce lundi matin, sur France 2, le député de Haute-Loire, président des Républicains 43, président de la Région Auvergne Rhône-Alpes et président par intérim des Républicains, a déclaré : "Je suis fier de la campagne que nous avons menée, je resterai fidèle à Nicolas Sarkozy.
En France, avoir été President et revenir en politique, c'est très difficile.
Pour rassembler notre famille politique, il faut entendre le message des électeurs de Nicolas Sarkozy : ils veulent une vraie alternance.
Nicolas Sarkozy a libéré la parole de la droite, c'est son héritage. Maintenant on ne s'excuse plus d'être de droite.
Je souhaite maintenant que la campagne reste digne jusqu'au bout. Nos électeurs attendent du respect et de la dignité."

> Jean-Pierre Marcon (UDI), président du Conseil départemental
"Je veux saluer tout d’abord la très forte mobilisation des électeurs de la Droite et du Centre, à l’occasion du 1er tour des primaires. C’est un bel exercice de démocratie.
Ceux qui ont participé nombreux à l’excellent débat démocratique de la Primaire ont voulu récompenser la cohérence politique et morale de François Fillon. C’est la victoire d’un libéral sur le plan économique et d’un conservateur pour les questions de société.
Pour ma part, j’ai soutenu Alain Juppé, un homme qui a su prendre de la hauteur avec un programme très réformateur mais suffisamment modéré pour rassembler très largement les Français de la Droite et du Centre.
J’attends avec intérêt le débat télévisé de jeudi car le dimanche 27 novembre, nous choisirons le candidat qui a le courage et la compétence pour remettre la France dans le droit chemin, face aux projets irresponsables des extrêmes de Droite comme de Gauche."

> Gérard Roche, sénateur Modem
"J’avais apporté mon soutien à Juppé car il a une image Gaulliste. Son programme est compatible avec le Centre. C’est une déception qu’il ne soit pas en tête. Cela m’embête qu’il ait été attaqué pour son alliance avec le Centre. Nous avons été un peu rejeté par l’électorat de droite. (…) Le résultat de Sarkozy n’est pas surprenant pour moi. Ses propos n’étaient pas dignes d’un ancien président. Il n’a pas su élevé le débat à ce niveau. Mais en Haute-Loire, c'est curieux de voir les résultats de Sarkozy alors que le personnage le plus important du département (Laurent Wauquiez, ndlr) le soutenait.
Le deuxième tour est joué. Avec le ralliement de Le Maire, de Sarkozy… Et puis l’électorat de Sarkozy se tournera plus facilement vers Fillon.
Je souffre car j’aurais voulu un candidat qui mette la patrie avant le parti."

> Jean-Marie Guerault, représentant des Républicains 43 au Conseil national du parti
"Il fallait s'y attendre vu les 15 derniers jours de la campagne. Le passage de Fillon sur Antenne 2 a marqué les esprits. Et les élections américaines ont fait réfléchir aussi. Les gens n'ont sans doute pas écouté les sondages. (...) Non, nous ne sommes pas déçus parce qu'on est une grande famille. Que le meilleur gagne !"

> Jean-Pierre Vigier, député de Haute-Loire et secrétaire départemental les Républicains
"Il y a une grande gagnante, c'est la famille de la droite et du centre. Il y a eu une très forte mobilisation. Le fait qu'on ait un grand nombre de votant, donne une forte légitimité au vainqueur. Les Français veulent une rupture nette avec la politique de François Hollande. (...) Non, je n'ai pas l'impression de ne pas avoir été écouté, nous faisons partie de la même famille politique. (...) Je dirais demain ou après-demain qui je vais soutenir. Ce soir, c'est trop tôt, les résultats ne sont pas encore définitifs. (...) Non, je n'ai pas besoin de connaître les positions d'autres hommes politiques. C'est juste trop tôt. Ce qui est sûr, c'est qu'il faudra être à 300 % derrière le vainqueur."

> Lionel Bouton, parti de gauche 43
"La victoire écrasante de François Fillon à la primaire de la droite est une surprise de casting, mais pas un changement de ligne annoncée pour cette famille politique. Il n’est pas étonnant que Nicolas Sarkozy est immédiatement appelé à voter pour celui qui a été le fidèle exécutant de sa politique libérale pendant 5 ans, premier ministre qui a été dur avec les salariés et faible avec les riches, sauvant la mise aux banques en 2008 avec l’argent public et sacrifiant nos retraites en 2010.
Le programme de François Fillon promet de nouveaux sacrifices à la France d’en bas et d’énormes cadeaux à l’oligarchie, mais il pourra difficilement incarner le ras le bol des français ruraux victimes des coupes de Bruxelles et de la démolition des services publics. Au contraire Jean-Luc Melenchon sera là pour rappeler qu’il n’y a pas un peuple de gauche et un peuple de droite, mais une France du Travail spoliée depuis trop longtemps."

> Michel Valentin, secrétaire départemental du PCF 43
"Une candidature unitaire, ça presse
La surprise François Fillon, due à une très forte participation  à la primaire de la droite  et du centre montre, s’il en était besoin, qu’en politique rien n’est jamais figé et que les campagnes électorales font plus que bouger les lignes.
Quoi qu’il en soit le dimanche soir 27 novembre la droite et le centre se rassembleront derrière un seul candidat doté d’un programme de récession sociale sans précédent (casse de la fonction publique, fin des 35 h, flexibilité accrue, hausse de la TVA , cadeaux au patronat…)
Dans la gauche de transformation sociale et écologique, la raison et l’intérêt du monde du travail doivent l’emporter sur tout le reste. Depuis des mois les communistes  en appellent à une candidature unitaire de tous ceux qui veulent tourner la page du quinquennat Hollande et qui refusent le programme de liquidation des conquis sociaux  sinon c’est le scénario cauchemar d’un duel FN/LR au 2ème tour de la présidentielle qui se jouera.
"

Les résultats provisoires au plan national ce lundi matin à 7h30 :

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