« Pour moi, les 15 km du Puy, c’est Les copains d’abord !»

Par Nicolas Defay , Mise à jour le 01/05/2022 à 19:00

Certes, la participation pour la 39ème édition « des 15 du Puy » est loin des records. Mais le soleil a accompagné le public venu, lui, en grand nombre. Et aussi l’inaltérable Patrick Montel, toujours présent pour commenter l’événement qu’il compare à une chanson de Georges Brassens.
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180 enfants pour les 1 km. 152 pour les 2 km. 122 coureurs pour les 5 km Weldom. Et enfin et seulement, 565 sportifs pour l’épreuve reine des 15 km du Puy-en-Velay. « Nous sommes à environ 1 000 personnes au total qui participent à cette édition, partage une bénévole en charge des inscriptions. D’habitude, on est bien à 1 000 mais que pour la distance des 15 km. Je pense que nous payons encore les contextes de restrictions que nous avons subi les deux années précédentes. Il faut encore donner du temps à la machine qu’elle se remette en route totalement ».

Pour les 15 km :

 

Pour les 5 km Weldom : 

 

Pour les 2 km :

« L’année prochaine, je vais la faire ! »

En dépit de ce constat, l’ambiance était là tout comme le dense public présent pour encourager les champions sous un soleil radieux et des températures printanières. « Je suis vraiment contente d’être là, confie Nathalie, une maman brivoise entourée de ses deux filles guettant le passage de ses amis coureuses. C’est chouette de venir ici, se mêler à la foule, et en plus avec cette météo. Ça fait un peu oublier 2021 et 2020 où rien n’était possible. Chaque manifestation de ce genre donne envie de vivre à nouveau une vie normale ».

Même constat du côté de Mathéo, descendu de Clermont-Ferrand pour l’occasion : « L’année prochaine, je vais la faire !, se persuade-t-il. L’ambiance est top et les gens sont à fond. Je fais beaucoup de trails et quelques courses sur route et jamais je n’ai vu autant d’ambiance qu’ici. C’est sur que je vais me lancer en 2023 ».

Les jeunes plein gaz dans les 2 km. Photo par Nicolas Defay

« Quand je suis arrivé ici, j’ai découvert ce que l’amitié signifiait »

Patrick Montel, plus que trentenaire concernant sa participation non pas à la course mais au micro pour commenter les 15 km, donne à cette manifestation sportive une aura particulière. « Pour moi, les 15 km du Puy, c’est Les copains d’abord !, lance-t-il. j’ai commenté toutes les plus grandes courses existantes mais je n’ai jamais rencontré Les copains d’abord ailleurs qu’au Puy-en-Velay. Quand je suis arrivé ici, j’ai découvert ce que l’amitié signifiait. Et ça, c’est bien plus prestigieux que des courses mondiales ou olympiques sur le sujet ».

« Aujourd’hui, il y a un problème de bénévole. Les jeunes ont du mal à prendre le relais et les vieux prennent une année...chaque année. J’espère que la course du 1er mai ne se dirigera donc pas dans une organisation purement professionnelle et qu’on restera sur ce schéma des Copains d’abord ». Patrick Montel

À la question de savoir si au bout de trois décennies, la lassitude de décrire la même course ne s’était pas installée, Patrick Montel répond : « Aucunement ! Chaque édition est différente. Le point commun, c’est le bonheur inscrit sur le visage des gens et ce souhait de partager en commun l’effort des participants qu’ils soient professionnels ou totalement amateurs ».

Le public au rendez-vous pour cette 39 édition des 15 km.
Le public au rendez-vous pour cette 39 édition des 15 km. Photo par Nicolas Defay

« J’en ai vu des tas de courses dans ma vie. Et jamais je n’ai constaté une telle ferveur de la part du public. Détruire cette chaleur populaire au profit des seules performances sportives serait une bien grave erreur ! » André Chouvet

« Quel serait l’intérêt d’un tel événement ? »

André Chouvet, organisateur principal de la course, complète dans le même sens les propos du célèbre commentateur : « On a un gros handicap avec cette course, admet-t-il. Elle se passe l’après-midi. Or, les participants préfèrent courir le matin car cela leur permet de rentrer chez eux après. Malgré tout, nous voulons la maintenir ainsi pour que le public vienne. » Il conclut alors : « Faire une course le matin et qu’il n’y ait personne pour regarder les coureurs… quel serait l’intérêt d’un tel événement ? »

Ce coureur à 93 ans. Derrière, les meilleurs mondiaux en train de le dépasser.
Ce coureur à 93 ans. Derrière, les meilleurs mondiaux en train de le dépasser. Photo par Nicolas Defay

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