Pour combattre les incivilités au cœur du Monteil

Les grosses villes ne sont plus les seules à installer des caméras dans leurs rues. De plus en plus de petites communes suivent le mouvement pour limiter la délinquance, petite ou grande, sur leur territoire. « C’est vrai qu’au Monteil, nous n’avons pas une délinquance très importante, admet le maire de la commune Christophe Pal. Mais nous constatons une forte progression depuis quelques années. » Une progression que la municipalité souhaite étouffer rapidement avant qu’elle ne prenne une ampleur qu’il serait difficile à freiner ensuite.

« La Haute-Loire ne doit pas être considérée comme un département épargné par la délinquance. C’est le lot de toutes les communes, petites ou de plus grande importance. Et malheureusement, l’amélioration des infrastructures routières favorisent la délinquance itinérante ». Christophe Pal

Pour cela, la municipalité du Monteil a décidé une première installation de trois caméras de vidéoprotection sur différents points de la commune. Une étude menée avec le Major Stéphane Lac, référent sûreté de la Gendarmerie du Puy-en-Velay, a permis aux élus de définir les emplacements les plus stratégiques. Ainsi les entrées et sorties du village en sont les zones choisies.

Une continuité logique

Ce choix de vidéoprotection est, d’après l’équipe municipale, la continuité des dispositifs mis en place pour accroître la sécurité au Monteil. Après les abords de l’école et les bâtiments du bourg, le village du Durianne s’est vu équipé d’éléments pour casser la vitesse des automobilistes tels que feux de signalisation, passages piétons, trottoirs pour personnes à mobilité réduite (PMR) ou encore descentes de bus. Avec l’installation des trois caméras supplémentaires, les élus espèrent dissuader les méfaits et les incivilités en hausse actuellement.

La gestion de cette vidéoprotection sera communale. Un serveur stockera les enregistrements qui ne serviront qu’aux forces de l'ordre en cas de besoin, dans le cadre d'une enquête.

Une facture de 17 000 euros

Ce projet de caméras était dans les tuyaux du conseil municipal depuis déjà un an. « Nous voyons en cette installation un moyen dissuasif et de prévention, livre Christophe Pal. Mais également une aide à la résolution des faits, en appui de la présence humaine indispensable de la Gendarmerie ». Coût de l’opération ? Près de 17 000 euros, selon les chiffres partagés par la mairie. Une facture qui pourrait être en partie prise en charge par l’État et la Région Auvergne-Rhône-Alpes.