Pôle Emploi : Le Puy, unique club "cadres" en Loire / Haute-Loire

Par AP , Mise à jour le 22/04/2021 à 17:00

Parmi les treize sites de Pôle Emploi présents sur le territoire Loire et Haute-Loire, celui du Puy-en-Velay est le seul à proposer un accompagnement collectif sous le format "club cadres".

"Au Puy-en-Velay, on compte 215 demandeurs d’emplois cadres. Et actuellement, seulement 18 offres leur sont destinés, en grande partie dans le domaine de la santé. Elles nécessitent des diplômes et qualifications qui vont avec. Autant dire que développer son réseau, c'est la clé" : Christophe Erpelding, directeur du Pôle emploi du Puy-en-Velay, dresse rapidement le bilan de la situation des demandeurs d'emplois cadres dans la commune.

Il s'agit d'un accompagnement collectif qui vise à mutualiser les compétences et les mettre au service de chacun. Il fonctionne comme une "caisse de résonnance" qui permet à chacun de construire sa stratégie de retour à l'emploi.

Cet accompagnement peut s'effectuer de deux manières : soit un suivi 100% dématérialisé par une équipe spécialisée, soit un accompagnement personnalisé par un conseiller spécialisé dans une agence à proximité.

En Haute-Loire, cinq conseillers Pôle emploi sont spécialisés dans cet accompagnement particulier : 2 au Puy-en-Velay, 1 à Brioude, 1 à Yssingeaux et 1 à Monistrol. 

Sur le département, 483 demandeurs d'emplois cadres ont été recensés. Parmi eux, 10% suivent un accompagnement dématérialisé à distance. Les autres suivent un accompagnement en présentiel à proximité de leur lieu de résidence.

Un travail de mise à jour dans la recherche d'emploi

Chaque jeudi matin, sur une durée de deux mois, soit huit semaines, une rencontre thématique est proposée aux demandeurs d'emplois cadres inscrits à cet accompagnement. De la présentation de chacun, à l'entretien d'embauche et le bilan professionnel, en passant par les écrits (CV, lettre de motivation, etc.) et la visibilité sur les réseaux sociaux, cette formation est complète : "Ici, on a pu prendre un outil, comprendre comment il fonctionne, l’analyser et se dire comment on le met en application. On a une vraie progression dans la capacité à chercher de l’emploi, car on sera en capacité de déterminer la bonne stratégie pour le faire", développe un demandeur d'emploi. 

"Quand on a passé dix ans sans chercher d’emplois, on remet nos aiguilles à zéro. Il faut qu’on se réactualise sur la manière dont cela fonctionne aujourd’hui" Un demandeur d'emploi.

Car l'apport en termes d'outils semble avoir été, pour bon nombre de demandeurs d'emplois du club cadres, d'une pertinence incontestable. L'articulation des séances, organisées chronologiquement en suivant les étapes nécessaires à la recherche d'emploi, a majoritairement convaincu. Quant à l'actualisation par rapport à l'évolution des offres comme des demandes d'emplois, "la culture d'il y a dix ans n'est pas la même qu’aujourd’hui et ne sera pas la même dans dix ans."

De g.à.d: C.Rahon, C.Erpelding et M.Lorenzi Photo par Axel Poulain

"Créer du réseau, c'est avant tout créer du lien social"

Au-delà de la formation pratique, les inscrits au club "cadres" soulèvent l'apport d'une bonne dynamique sociale, entre eux comme avec les divers accompagnants. "On a décidé de poursuivre notre lien, car on est tous différents, mais complémentaires. Le fait de se voir tous les jeudis, ca créé chez nous, individuellement, une envie de relancer nos recherches d’emplois. Parce que quand on est chez nous, isolés et avec la Covid en plus, ce n’est pas évident. On est un peu un leitmotiv collectif, avec une volonté d’entraide.", avoue une autre demandeuse d'emploi.

Des propos approuvés par Marcela Lorenzi, conseillère en évolution professionnelle à Pôle emploi : "Notre objectif de départ était de créer du lien et d’échanger avec vous. Aujourd’hui, en matière de technique pure de recherche d’emploi, on a rien à vous apprendre. Mais il y a des éléments de stratégie qui, une fois entendus et réentendus, aident à construire le retour à l’emploi."

Quelques pistes professionnelles pour l'après ?

"Tout dépend de l'objectif de départ", confie une demandeuse d'emploi. Car si les profils sont de divers horizons, il en est de même pour leurs perspectives d'avenir. Tous n'ont pas la volonté commune de trouver un emploi. Certains voient cette formation comme une étape nécessaire pour se rebooster afin de se relancer sur leur propre projet professionnel. Pour d'autres, quelques entretiens ont été décrochés. Les premières graines sont donc plantées.

Axel Poulain

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