Parcoursup : les lycéens d'Issoire parlent de leurs projets

Parcoursup, plateforme nationale de préinscription pour l’enseignement supérieur, a ouvert le 17 janvier en ligne. Elle permet aux lycéens, ou aux étudiants déjà titulaires du baccalauréat, de candidater dans les écoles et pour les formations qu'ils désirent, et ce jusqu'au 14 mars, deadline pour formuler ses voeux.

Le génie de lampe peut se rhabiller car ce ne sont pas trois voeux mais dix, au maximum, que les élèves peuvent formuler. Il y a en général un plan A, le choix du coeur, décliné parfois dans plusieurs établissements et villes, et une multitude de plans B, "au cas où".

Mais finalement, comme au restaurant, plus il y en a sur la carte, et moins on arrive à choisir... Toujours est-il que pour ces jeunes un peu bousculés par le calendrier, notamment les terminales directement concernés, on pourrait appeler ça le parcoursup du combattant. 

Au lycée Murat, à Issoire, deux élèves de terminale ont accepté de parler de leur projet d'orientation. Maya et Sarah sont copines, elles ont 17 ans et sont en terminale 2. Mais ce ne sont pas leurs seuls points communs... "On s'est inscrites l'année dernière dans une prépa militaire dans la Marine Nationale". Les deux jeunes filles, attirées par les métiers de la défense, ont naturellement rejoint ce programme pour se faire une réelle idée sur le terrain, et confirmer ou non leur souhait d'orientation.

"J'ai besoin d'action, je ne pourrai pas faire un métier ou je reste derrière un ordinateur"

"J'ai besoin d'action, je ne pourrai pas faire un métier ou je reste derrière un ordinateur" explique Sarah. Issue d'une famille de militaires, elle a toujours baigné dans cet univers. "J'aimerai m'engager comme fusilier (militaire de la Marine Nationale) mais pas tout de suite, je veux me laisser le temps de préparer un métier, un plan B. J'aimerai passer un BPJEPS* à Clermont-Ferrand ou Vichy, pour devenir coach sportive". La jeune fille est prévoyante, et pense notamment à la "jeune" retraite militaire, et la reprise d'un travail à la suite. 

_{*BPJEPS : Brevet professionnel de la Jeunesse, de l’Éducation populaire et du Sport.} 

Maya quant à elle, se laisse également le temps de réfléchir et prendre une bonne décision, elle qui pense à s'engager dans la Marine, après une année de césure à l'étranger (période de suspension d'une formation pour une expérience personnelle ou professionnelle)._."J'avais envie d'une pause dans mes études, pour savoir exactement ce que je veux faire, et pour voyager".

Cette lycéenne part donc à l'aventure dès octobre 2024 avec un premier séjour en Espagne, pour y travailler, jusqu'en décembre 2024. "Je reviens pour passer mon permis ici et je repars en janvier pour l'Italie, jusqu'en août.". 

Et la suite ? Maya est attirée par le métier d'infirmière, mais par l'engagement dans la Marine Nationale également, donc pourquoi ne pas mêler les deux ? c'est la question qu'elle se pose actuellement. 

Il y a les sûrs d'eux, les "100% paumés!" et ceux qui ont besoin de faire du tri avec la multitude de possibilités... 

Petit tour du côté des élèves de premières qui reviennent du salon Auversup à Clermont-Ferrand, et qui ont peut-être déjà une idée en tête pour l'année prochaine... ou pas! "Je suis 100% paumé!" annonce directement et très honnêtement Marian, élève de 1re 8. Le salon Auversup ne lui aura pas été d'un grand secours, mais il compte sur un rendez-vous avec la conseillère d'orientation pour mettre un peu de clarté sur ce flou artistique.

En parlant de flou artistique, ses deux acolytes, Malone et Milan, en 1re2, sont tentés par des études d'art. Malone, interne au lycée, est droit dans ses bottes. Il veut faire le Conservatoire national supérieur d'art dramatique de Paris et ce depuis toujours. Et en second choix, il opte pour le Cours Florent dans la capitale toujours. Son rêve "Faire du théâtre, ou du cinéma". En attendant, il se fait la main, et la voix, avec l'option théâtre au lycée.

Milan, lui, a plusieurs idées en tête, trop peut-être... il ne sait par quel bout y prendre. "J'aime le sport, le basket, mais aussi la musique, je fais de la guitare et du piano. Le conservatoire ça me plairait bien, à Paris. J'ai aussi pensé à faire L.E.A (Langues étrangères appliquées), mais finalement non, et une école de commerce mais c'est très cher." En discutant un peu, la musique revient quand même en tête des choix de coeur. 

Eux, ont encore un an pour se décider... et même si tous paraissent très décontractés, ils le confirment... Parcoursup, ça leur met une sacrée pression!