On ne fait pas du plastique qu'à l'Est de la Haute-Loire

lun 04/01/2016 - 18:04 , Mise à jour le 27/11/2020 à 08:38

La société  Exaplast a été créée en 1987 par Mr Laurentie qui souhaitait monter une industrie locale, par le biais de la création d’un atelier relais, dont l’objectif était de fabriquer des bobines de fil.
L’entreprise sera rachetée en 1994 par Patrick Philippe qui lancera l’activité du tricotage de filets plastiques, pour finir par être reprise en 1998 par le groupe espagnol Giro GH, dans le cadre de son extension.
Aujourd’hui, la société « mère » bénéficie d’une implantation internationale, plus particulièrement partout où il y a des supermarchés, car c’est le leader mondial des filets pour fruits et légumes.

Une production intensive
Le site de la Chaise-Dieu fabrique 24 millions de mètres de filets, consomme 2 000 tonnes de polyéthylène (dérivé pétrolier) et réalise entre 5,5 et 6 millions de chiffre d’affaire.
24 personnes travaillent dans l’entreprise, 24h sur 24, pour réaliser la production d’une gamme d’articles tels que films, filets, bobines, sacs, garnitures de cagettes. « Si nous reconditionnons nos chutes pour les utiliser dans la production, il nous est impossible d’utiliser du polyéthylène issu des filières de recyclage, car la qualité ne correspond pas à nos besoins », déclare Cayir Ahmet, responsable de production et de projet.

Une politique commerciale bien définie
L’entreprise a fait le choix d’orienter sa production sur le tricotage, à la frontière entre la plasturgie et le textile, ce qui lui permet, grâce à la possibilité de proposer un large éventail de combinaisons entre largeurs de mailles, diamètres de fil et couleurs, d’avoir la souplesse nécessaire pour prendre des marchés auxquels la concurrence est incapable de s’adapter, et diminuer l’incidence de la variation des couts du pétrole par la même occasion.
Pour assurer l’avenir, la société cherche à développer la création de produits innovants et augmenter la capacité de production en tricotage.

Les conséquences du choix de l’implantation
L’implantation sur le plateau de la Chaise-Dieu implique une adaptation à un contexte socio-économique particulier qui présente des avantages et des inconvénients. Car d’un côté  le cadre de travail est agréable, le partenariat avec la commune assure le déneigement et l’entretien du bitume, le cout du terrain est attractif et les collaborateurs sont fidèles et motivés, de l’autre la qualité de la fourniture en électricité est irrégulière, l’entreprise est difficile à localiser, les transporteurs doivent passer par Brioude en période hivernale, l’hôtellerie est en dessous des standards, il y a des couts logistiques élevés dus à l’isolement par rapport aux grands axes de circulation et le recrutement est difficile (le plateau à une faible attractivité pour les salariés n’ayant pas d’attache Casadéenne).
Des inconvénients qui ont une influence déterminante sur les choix des entrepreneurs, surtout dans un contexte économique et concurrentiel difficile.

N.S

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