Natation synchronisée : un gala à guichets fermés pour les Bleues

jeu 21/07/2016 - 17:24 , Mise à jour le 27/11/2020 à 08:42

Si le bassin du Puy-en-Velay ne possède pas de club dispensant des cours de natation synchronisée, le public commence à être un connaisseur. Depuis quatre ans, l'équipe de France de natation synchronisée vient en stage une fois par an pour profiter de l'infrastructure au top niveau du centre aqualudique La Vague.
Les nageuses viennent donc de passer cinq jours à profiter des 2,5 mètres de profondeur du grand bassin. Et ce mercredi 20 juillet 2016, elles ont pu étaler tout leur talent sur les dix lignes d'eau face à des gradins remplis à craquer. Un public familial venu admirer les prouesses des jeunes championnes.

Un duo aux J.O.
Parmi la dizaine de jeunes femmes, des « anciennes » de l'équipe de France, habituée de La Vague, et des nouvelles, issues de la catégorie junior, venues renforcer un effectif qui doit régulièrement se renouveler à mesure que les jeunes femmes abandonnent le haut niveau pour se consacrer à leurs études. On remarquera un gros contingent fourni par le club du Pays d'Aix natation, en Provence. Et une Auvergnate, de Riom.

C'est le duo formé par Margaux Chrétien et Laura Augé qui aura la lourde tâche et l'honneur de représenter la France aux Jeux Olympiques de Rio en août. Les deux athlètes ont fait forte impression sur le public ponot, tout comme leurs camarades, applaudies à égale mesure. Sur des thèmes musicaux allant du French cancan, à l'Afrique, en passant par Freddy Mercury, les nageuses ont effectué leurs ballets avec un plaisir évident. Car « c'est rare qu'on puisse montrer notre travail en gala, a précisé l'entraîneur, Julie Fabre, alors on en profite ».

Mieux apprécier la difficulté des mouvements
Si les portés aériens ont recueilli le plus d'exclamations des spectateurs, les explications techniques de Julie Fabre ont permis aux néophytes de mieux apprécier la difficulté des mouvements réalisés par les sportives. Car entre divers ballets présentés, plus ou moins comme en compétition, des interludes étaient proposés avec explications pédagogiques au micro des figures les plus courantes de la discipline, démonstrations à l'appui. Une caméra plongée sous l'eau permettait également de visualiser, sur grand écran, le travail des nageuses sous la surface.

Autre figure de style proposée au public ponot, une séance d'improvisation. Quatre nageuses se sont passé le relais pour danser, l'une après l'autre, sur une musique qu'elles venaient à peine de découvrir. Un défi remporté haut la main par chacune d'elles.
Ou encore des concours de vrilles, où les nageuses tentent de réaliser le plus grand nombre de tours en position "tournevis", pointes de pied vers le haut. Certaines ont atteint la quinzaine de vrilles.

Ces cinq jours en terres ponotes terminés, l'équipe de France prend désormais la direction de Salon-de-Provence, avant de se diriger vers Rio, pour le duo français, qui vise une qualification autour de la huitième place.

Annabel Walker

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