Municipales : à Monistrol, l’histoire n’est pas un éternel recommencement

mer 26/03/2014 - 11:15 , Mise à jour le 26/11/2020 à 19:21

Encore adversaires hier, Bernard Boyer et Jean-Paul Lyonnet finiront la semaine côte à côte pour aller échanger avec les monistroliens dans la dernière ligne droite des élections municipales. En effet, tard dans la nuit de lundi à mardi, un accord a été trouvé entre les deux têtes de listes pour fusionner et donner toutes les chances à la droite dans la course à la deuxième mairie du département.
 

Pas de triangulaire… à l’inverse de 2008
« On est devant, comme en 2008 », à l’annonce des résultats dimanche soir, Robert Valour tentait de se montrer optimiste pour la suite, en se rappelant de sa dernière victoire et en espérant certainement secrètement que la droite ne se rapproche pas… C'est raté.
« Le contexte est différent de 2008, commente pour sa part Bernard Boyer, au niveau des résultats nous sommes passés de 22 % il y a 6 ans à 14% dimanche soir, le choix était donc simple pour mon équipe, se maintenir aurait été suicidaire pour la droite ». Il fallait trouver un terrain d’entente, « une relation gagnant / gagnant », développe t-il. Même son de cloche pour son homologue de droite, Jean-Paul Lyonnet : « Même si l’équipe de Bernard est plus en retrait… elle a refusé la « politique Valour », par soucis de rassemblement, nous avons discuté et nous nous sommes alliés, on veut maintenant se tourner vers l’avenir de Monistrol ».
 

Quatre membres « Boyer » arrivent dans l'équipe « Lyonnet »
Dans l'accord trouvé, la nouvelle liste qui garde le nom « Monistrol avec vous », intègre quatre personnes issues de la désormais « ancienne liste » de Bernard Boyer : Cyril Faure (qui sera adjoint en cas d'élection dimanche), Christine Petiot (qui s'est vue promettre un poste de conseillère communautaire), Marie-Claire Theillière et Franck Ronze (conseillers municipaux).
Comme quatre arrivent, quatre s'en vont : Jean-Paul Giraud, Béatrice Fillipig, Christian Bernard et Marie-Antoinette Fayard Inglese. Une équipe « new look » où le nom de Bernard Boyer n’apparaît pas, « je crois que ce nom est un peu cristallisé à Monistrol », concède l’intéressé avec un petit sourire. « L'accord trouvé est « juste », il tient compte de notre résultat », renchérit-il. « Si les résultats avaient été de l'autre côté, nous aurions fait la même chose, souligne le désormais seul candidat de droite à la mairie, on espère une intégration rapide de tout le monde ».
 
 
Quid des différences sur certains sujets ?
Si les programmes des deux hommes de droite sont relativement similaires, le débat public avait mis en lumière des divergences d'opinions sur quelques sujets, notamment le volet « travaux ». Bernard Boyer souhaitait faire la voie de liaison entre la montée du prince et les Ages alors que Jean-Paul Lyonnet privilégiait la création d'une bretelle sur la RN 88 au niveau de Bellevue (ndlr, par ailleurs difficilement réalisable à court terme, l'Etat n'ayant accordé « que » 200 millions d'euros dans le cadre du PDMI à l'Auvergne et qu'en Haute-Loire, le contournement du Pertuis semble prioritaire sur la création d’une nouvelle bretelle à Monistrol). Un point rapidement balayé par les deux hommes forts de la droite, « nous aurons le temps de rediscuter de ces sujets plus tard ».
 

Statistiquement c’est un réel bon coup de réalisé : à eux deux, Lyonnet et Boyer cumulaient dimanche soir 52,66% des suffrages. Pour ne rien arranger aux affaires de Robert Valour, le Front de Gauche n’a pas donné d’indication pour le second tour, « nous étions prêts à nous inscrire dans une démarche nationale d'union pour battre la droite, à Monistrol ça n'a pas été possible », a expliqué Renaud Sapey. Le maire sortant est contraint de s’adapter. Il en dira plus sur ces intentions pour la suite ce mercredi soir.
 

A.P.

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