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Monteil : Quand la maison du curé se fait la malle
Le tout dernier bâtiment communal du Monteil, à savoir l'antique presbytère, va se parer d'une peau toute neuve pour 350 000 euros. Projet phare de la municipalité actuelle, l'édifice à la fonction religieuse d'autrefois deviendra deux appartements modernes et indépendants.
Pour celles et ceux pas forcément au fait du jargon religieux, un presbytère est l’habitation du curé catholique ou du pasteur protestant. Ce bâtiment est également appelé maison curiale. Si aucune date n'est renseignée quant à sa construction, le presbytère du Monteil a été cédé à la commune il y a 183 ans, en 1839 précisément.
Après avoir vu moults curés occuper son espace au fil des époques, le presbytère et son jardin attenant se sont détournés du pieux chemin pour servir quelques années durant à l'accueil de locataires jusqu'au début du siècle actuel. Mais après un état des lieux par la mairie, force a été de constater le piteux état de l'endroit. "Vétuste et totalement inadapté !", résume Isabelle Hostin, adjointe au maire.
"Pour ce projet, une phase d’analyse a été primordiale. L’idée principale était de conserver, d’exploiter, et de sublimer les éléments anciens du bâtiment". Le maire Christophe Pal
"Faire revivre ce lieu, tout en lui conférant une âme"
"Le projet de réhabilitation avait déjà été lancé par l'ancienne mandature, indique Isabelle Hostin. Mais il a finalement été abandonné pour cause de lourdes dépenses liées à des travaux imprévus. La nouvelle équipe chapeautée par le maire Christophe Pal l'a donc repris afin d'en faire quelque chose de véritablement attrayant". En 2021, les élus lancent alors une étude avec Haute-Loire Ingénierie pour imaginer les nouvelles fonctions de l'adresse.
Si plusieurs scénarios animent les conseils municipaux, c'est une option sure et sans risque qui est retenue : la création de logements communaux. "Les éléments qui font l’histoire et le charme de la bâtisse seront mis en valeur, assure Isabelle Hostin. En faisant revivre ce lieu, tout en lui conférant une âme, cette rénovation s’inscrit pleinement dans la préservation du patrimoine de la commune".
"Nous avons fait le choix d’intégrer les contraintes d'accessibilité et nous porterons une attention toute particulière à l'isolation générale du bâtiment et aux économies d'énergie". Christophe Pal
350 000 euros qui ne tombent pas du Ciel
Deux logements indépendants vont alors se dessiner sur la planche à dessin de l'architecte ponot David Fargette. Une ouverture de l'ancien presbytère est envisagée vers la place de l'église et le "jardin du curé" (devenu aujourd'hui jardin partagé). Comme toute construction ou rénovation actuelle, l'édifice contiendra des matériaux en lien avec les enjeux d'aujourd'hui, c'est à dire enclins à optimiser le plus possible la performance énergétique de la structure.
Le coût de l'opération ? 350 000 euros tout de même. Un budget important pour cette paisible commune de 700 habitants. "La commune va solliciter des aides de l’Etat et des collectivités locales, souligne l'adjointe. La situation financière de la ville étant saine, cette réalisation peut ainsi être envisagée et conduite de façon sereine".
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