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Monedeyres : on a testé pour vous les Bulles d'Herbes

mer 18/04/2018 - 12:10 , Mise à jour le 27/11/2020 à 08:52

A la sortie du village de Monedeyres, juste après Queyrières, au lieu-dit Les Hautes, on découvre ces constructions insolites nichées dans un écrin de verdure. Le concept est assez inhabituel. L'endroit est paisible et serein, bordé par le ruisseau la Semène.

Trois Bulles de Bonheur
Sophie et Laurent Chabanel travaillent depuis des années sur ce projet ambitieux de gîtes écologiques. C'est Alexis Montjauze, architecte ponot, qui en a conçu les plans avec eux.
Elle, est professeur de sport. Lui, travaille dans la fonction publique et a créé une micro entreprise dans la forge. Leur chantier a débuté en mars 2017. Ils ont bâti trois "Bulles de nature", à 1050 mètres d'altitude, en plein massif du Meygal. Une bulle de Bois, une de Pierre et une autre d'Eau.

Des matériaux nobles
Chaque "écologde" semi-enterré comporte une pièce à vivre avec cuisine équipée, deux chambres, une parentale et une autre comportant trois couchages dont un lit suspendu. Au travers de généreuses baies vitrées, on peut se délecter du panorama, sublime. Le mont Rouge et le mont Chanis, offrent toute leur magnificence.
La décoration, épurée, est cependant soignée. On y retrouve les matériaux nobles chers au couple accro à la nature, du pin Douglas pour la charpente, du Sequoia, de la pierre, des orgues basaltiques, du fer travaillé par Laurent Chabanel.
La première bulle, celle de pierre, notamment sa salle d'eau, est accessible aux personnes à mobilité réduite.
Le poêle au centre, au bois, ou à granules, rayonne au centre et reste l'unique source de chaleur.

Une toiture végétalisée
La toiture est végétalisée pour permettre l’étanchéité. Des herbes et des fleurs sauvages recouvriront bientôt les grands espaces extérieurs communs.
Dans la bulle d'eau, les portes des placards en noyer offrent au regard de jolies ondulations directement inspirées par le thème. Bordée par le ruisseau, elle bénéficie de son propre spa sur la terrasse.
A l'intérieur des trois gîtes, deux matériaux ont été mixés au sol : du carrelage et un parquet en chêne contre-collé.
Sophie Chabanel a réalisé le bardage extérieur des habitations selon une technique japonaise qui lui donne un aspect brûlé.
Ces habitations peuvent faire penser aux maisons des Hobbits, dans la fameuse fiction du Seigneur des Anneaux, dont leurs enfants sont fans. Et comme dans trilogie de Tolkien, loin d'être de sombres terriers de lapins, ils sont baignés par la lumière à l'intérieur.

Équilibre entre la terre et le ciel
Le « zome », lui, abritera, une fois terminé, un sauna. Sophie Chabanel, qui a suivi une formation en techniques de massage bien-être, proposera ce service aux couples. « Il y aura deux tables de massage, ce qui permettra à ces derniers de se faire masser en même temps, ce qui est plutôt rare ». « Il existe toute une variété de zomes. Celui-ci, aux formes géométriques bien apparentes, marque l'équilibre entre la terre et le ciel », explique-t-elle. La jeune femme proposera aussi un service petit déjeuner à base de pain bio fait maison et de produits issus de circuits locaux. Le linge de toilette sera fourni sur place.

"On a voulu se démarquer"
Elle poursuit : « en fait, on a conçu ces gîtes en imaginant ce que nous, on souhaiterait y trouver. On a voulu se démarquer par rapport à tout ce qui existe déjà en termes d'habitations, les cabanes perchées, les yourtes, etc. On est dans des constructions modernes mais avec une touche d'authenticité et d'histoire », en désignant la vieille armoire auvergnate dans l'espace de vie.

Intégration maximale
Revenant sur la genèse de leur chantier, la jeune femme argumente :  « l'idée, c'était de s'intégrer au paysage, de ne pas le modifier. On a fait ce choix de l'intégration maximale par rapport à notre forte sensibilité à la nature. Par rapport au choix des matériaux, c'était de fuir aussi le style Ikea qu'on peut avoir chez soi. On a voulu faire du sur-mesure et apporter le maximum de confort aux gens. A travers notre projet, on veut partager la grande chance de vivre en Haute-Loire, c'est le cœur de notre motivation ».

Une jolie découverte
L'endroit est propice pour observer les oiseaux, milans royaux, papillons, biches, chevreuils et salamandres. « C'est la définition du bonheur simple : découvrir les richesses de la nature », soutient-elle.
En explorant leur nouvel espace, le couple a fait une jolie découverte, un ancien moulin à eau, en bordure du ruisseau, qu'ils aménagent en logement susceptible d'accueillir une personne, voire deux. Un velux ouvrant sur le ciel permettra d'observer les étoiles à la nuit tombée. Des toilettes sèches seront construites à l'extérieur.

Plein d'idées dans la tête
Elle et lui fourmillent d'idées d'activités sur ce terrain de jeux grandeur nature. Espace de land art, découverte des sentiers de randonnée (le couple pratique le trail et connaît parfaitement chaque chemin), sorties en mobylettes (ils restaurent de vieilles bécanes des années 1970). Ils gardent néanmoins les pieds sur terre, « ce projet, ça reste un gros enjeu, un beau pari. Mais il ne faut pas que cela reste un rêve », concluent-ils. Dans quelques semaines, les premiers « bulleurs » seront là, pour une totale reconnexion avec dame nature.

M-A.B.

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