Mobilisation importante attendue jeudi 18 septembre en Haute-Loire

"Lecornu ? C'est comme une nouvelle boite de conserve qui sort des rayons Macron, mais avec la même matière Bayrou qui faisande à l'intérieur". L'intersyndicale de Haute-Loire ne mâche pas ses mots pour donner leur ressenti sur le choix du 1ᵉʳ ministre, 7ᵉ du nom sous l'ère Macron, fraîchement nommé après la chute de François Bayrou. 

La seconde présidence d'Emmanuel Macron (depuis 2022) a connu cinq gouvernements successifs, placés sous l'autorité des Premiers ministres Élisabeth Borne, Gabriel Attal, Michel Barnier, François Bayrou et Sébastien Lecornu.

La CGT 43, FO 43, la FSU, l'Unsa, la CFE CGC, la CFTC et Solidaires, ajoutent "qu'en nommant Sébastien Lecornu, ex-ministre des Armées, membre de tous les gouvernements battus et censurés depuis 2017, Emmanuel Macron confirme qu'il va poursuivre, coûte que coûte, toutes ses politiques rejetées dans la rue, dans les urnes et l'Assemblée nationale"

Ils poursuivent de concert : "Ainsi, il va continuer d'appliquer ses budgets illégitimes d'économies de guerre contre les aspirations ultra-majoritaires des travailleurs, des jeunes, des retraités et des privés d'emploi". 

Jeudi 18 septembre à 10 h 30, une manifestation va battre les pavés de la cité ponote, au départ de la place Cadelade. D'innombrables grèves sont également notifiées par les différents syndicats de la fonction publique et privée. 

Pourquoi une mobilisation après le "flop" du 10 septembre ?

Parce que, déjà, la rentrée scolaire est très souvent rythmée par une mobilisation structurée des syndicats. Et aussi, parce que c'est justement une action pensée bien en amont, avec des sollicitations dans tous les corps de métiers par le biais des militants syndicaux présents dans les entreprises, que les organisateurs espèrent une participation dense et multiformes.

"Pour nous, organisations syndicales, ce qui creuse la dette, c'est avant tout les baisses d'impôts pour les riches et les 211 milliards d'aides publiques captées par les plus grandes entreprises !", jette l'intersyndicale, en tractant sur les rond-points de Brives-Charensac.

Les axes de combat

Lutter contre la précarité, le retour à de vrais services publiques, le retour aussi à une vraie Sécurité sociale, une transition écologique à la hauteur de l'hécatombe écologique à l'œuvre et, surtout, une justice fiscale véritable avec une taxation des gros patrimoines et des plus riches de l'Hexagone... Tels sont les axes de combats des syndicats réunis pour le mouvement. 

Les représentants des drapeaux syndicaux terminent par ces mots : "Nous appelons à tenir des piquets de grève devant les entreprises, les services, les administrations et à participer à toutes les initiatives qui seront proposées dont la grève générale dès le 18 septembre".