Miss Petite Universe Auvergne : "Un concours qui casse les diktats de la mode"

Par EMa , Mise à jour le 06/11/2023 à 12:00

Amalia Lopes, 19 ans et Louvia Moulin, 15 ans, originaires du Puy-en-Velay, ont remporté le concours Miss Petite Universe Auvergne. Elles représenteront la région à Toulouse pour l’élection nationale en avril prochain. « Un concours différent, qui prône la femme moderne », selon les deux jeunes femmes. Rencontre.

Le dimanche 29 octobre dernier à Ambert, au soir, Amalia Lopes, ponote de 19 ans, étudiante en droit a remporté la couronne de Miss Petite Universe adulte. À ses côtés, Louvia Moulin, 15 ans, ponote également, a remporté le titre de Miss Petite Universe dans la catégorie « Teen » (14-17 ans).

« J’ai été très heureuse sur le moment et encore maintenant. Je n’ai pas trop compris ce qu'il se passait à l’instant de l’annonce de mon prénom. C’est une situation où l’on est submergé d’émotions », a confié Amalia.

« J’ai mis beaucoup de temps à réaliser que je suis devenue une miss, mais j’en suis ravie et je suis aussi fière de représenter le Puy et l’Auvergne pour le concours national prochainement », a livré Louvia.

Les deux ponotes, Amalia Lopes et Louvia lors de l'élection Miss Petite Universe Auvergne.
Les deux ponotes, Amalia et Louvia lors de l'élection Miss Petite Universe Auvergne. Photo par Amalia Lopes

Un concours pour toutes les jeunes femmes

Tout le monde le sait, pour participer à Miss France, il faut mesurer au minimum 1m70. L’élection Miss Petite Universe permet donc de laisser sa chance à beaucoup de jeunes femmes et de jeunes filles de participer à un concours de miss.

« Notre volonté est de permettre aux femmes de moins d'1m70 de vivre leur rêve et de casser les diktats de la mode. »

« Cet évènement a pour but de choisir non seulement la plus belle petite femme de l’univers, mais aussi celle qui détient la beauté humaine, l’intellect, la personnalité et le désir de s’engager activement dans une cause ou la charité et les organismes à but non lucratif, que ce soit en France ou à l’échelle internationale. Notre volonté est de permettre aux femmes de moins d'1m70 de vivre leur rêve et de casser les diktats de la mode », assure le comité sur son site.

Contrairement au plus célèbre des concours, celui du comité Miss France, pour être Miss Petite Universe, il n'y a aucun critère de poids, les piercings et tatouages sont également acceptés.

Présent dans plusieurs pays depuis 8 ans, le comité Miss Petite Universe a ouvert en France en 2020. Depuis, des élections sont organisées dans toutes les régions de France pour trouver les prochaines ambassadrices qui partiront représenter la France au concours international au Mexique chaque année.

Pour l’élection, le système est le même que celui du célèbre concours de Miss France : des chorégraphies, un jury, des votes du public qui ont également été pris en compte sur place et sur les réseaux sociaux.

Prouver qu'elles sont aussi belles à l'intérieur qu'à l'extérieur

À la suite de leurs élections, Zoomdici a pu rencontrer les deux lauréates :

Comment est venue l’idée de s'inscrire à ce type de concours ?

Amalia Lopes : J’ai toujours aimé la mode depuis toute petite, mais c’est vrai que c’est un milieu fermé, à l'image des critères demandés par le comité Miss France. Il faut être grande et pour moi, c’est impossible. Ensuite, j'ai vu ce comité sur les réseaux sociaux et j’ai décidé de m’inscrire sur un coup de tête sans vraiment attendre quelque chose en retour. J’ai découvert un comité ouvert et donc je me suis donnée à fond.

Louvia Moulin : Pour ma part, j'avais envie de découvrir un nouveau monde inconnu. C'est parti d'un défi et c'est finalement une réussite !

Quelles ont été vos ambitions derrière cette participation ?

AL : J’avais envie de démontrer à mon entourage que les concours de miss ne se résument pas à la superficialité. Ce n'est pas qu'un monde de requin... il y a beaucoup de bienveillance. C’est une aventure de découvertes et de rencontres.

LM : Je voulais me prouver que j'étais capable d’entreprendre des choses, des aventures et de les concrétiser.

« Une miss, ce n'est pas que des strass ou des paillettes… On est aussi et surtout des femmes intelligentes et engagées auprès des autres ! »

Que répondez-vous aux critiques sur les concours de Miss et de beauté en général ?

AL : Une miss ce n'est pas que des strass ou des paillettes… On est aussi et surtout des femmes intelligentes et engagées auprès des autres ! À l'image de ce que prône le comité, la miss élue est celle qui représente la beauté humaine, l’intellect, la personnalité et le désir de s’engager dans une cause. Cela se traduit par les différents tests que l'on passe lors de la sélection en amont de la soirée de l'élection. Aussi, on nous dit parfois que les miss ne sont que des femmes "bonnes à sourire". Je répondrais simplement qu'un sourire dans la vie d’une personne, ça peut changer des choses, un quotidien qui est parfois malheureux.

Une anecdote sur cette aventure ?

AL : On a parfois des crampes à force de sourire sur scène le jour de l'élection, car c'est quand même un show de plusieurs heures. Mais on continue à essayer de sourire, parce que voir quelqu’un qui sourit, ça veut dire qu’il s’éclate !

Vous représenterez la région Auvergne à Toulouse pour l’élection nationale en avril 2024. Le titre de Miss Petite Universe France, c'est l'objectif ?

D'une même voix : On n’y pense pas trop pour le moment. On essaie de ne pas s’y préparer, car finalement, être naturelle, c’est ce qui marche le mieux. Enfin, c’est ce qui a marché pour nous deux et on pense rester dans cette ligne de conduite.

À noter que les deux ponotes ont remporté le titre devant respectivement 14 candidates pour la catégorie « Teen » et 15 jeunes femmes pour la catégorie « adulte ». Elles ont aussi obtenu le prix « Friendship », qui récompense la miss que l'on trouve la plus sympathique. Une élection entre candidates.

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1 commentaire

lun 06/11/2023 - 18:18

Plus il y a de revendications des minorités, plus il y a des associations voulant casser les codes des "diktats" de la mode et plus on crée des concours de Miss alternatifs. Bientôt, nous aurons Miss Ronde, Miss Black, Miss petite, Miss rousse ou même Miss Appareil Dentaire. Bref, certains pensent qu'en créant leurs propres critères de beauté, ils vont tuer le culte de l'apparence. Mais, tous autant qu'ils sont, ces concours sont ridicules, d'un autre âge et pas très axés sur l'intellect. Moi je préfère franchement les filles qui brillent à Science Po, en médecine, en école d'art ou dans des concours de culture mais ça c'est moins vendeur pour la presse et ça ne fait pas de pub pour la French manucure et pour Loréal.