Miss Montbéliarde 2016, entre tradition et modernité

dim 20/03/2016 - 19:30 , Mise à jour le 27/11/2020 à 08:40

Il y a foule à la grande salle de Saint-Paulien. Les visiteurs sont venu nombreux à cette dix-huitième édition du concours Miss Montbéliarde qui voit défiler une cinquantaine de vaches venues rafler le premier prix. Les agriculteurs sont à l'honneur mais pas seulement : les enfants d'éleveurs eux aussi participent dans un défilé en costume qui leur est dédié.

Un travail qui trouve son aboutisement au concours annuel
Damien Garnier, éleveur au GAEC de la Gazelle, nous explique : "C'est un travail qui se fait à la maison et qui demande des heures. Mis bout à bout, ça représente environ 3 jours de préparation". Une préparation minutieuse donc pour cet éleveur qui n'a jamais manqué un seul concours. Et justement le concours, rendez-vous incontournable, évolue également : "Régulièrement les critères sont revus... Avant les vaches devaient être grosses, maintenant c'est plutôt le contraire". Profondeur de poitrine, bassin, membres solides, pis peu développés... Mais également la façon de mener sa bête, de faire une belle prestation. Autant de critères que le juge regarde à la loupe.

Une année sous le signe de la crise
Dans un contexte de crise pour les agriculteurs, on se demande si un concours de ce type ne pourrait pas donner un petit coup de pouce aux exploitations présentes. Pour Damien Garnier, dont certaines bêtes ont été sacrées dauphines les années précédentes, la réponse est claire : "Pendant les périodes où le commerce est facile ça aide, mais maintenant de moins en moins... sauf peut-être pour les vaches à haute valeur génétique". Malgré les difficultés rencontrées, les éleveurs sont présents en nombre et sont fiers de présenter leurs bêtes. Les visiteurs découvrent ou redécouvrent une race robuste, montagnarde, présentant des facilités de vêlage, et qui peut être tout aussi bien élevée pour la production de lait que de viande. Une vache depuis longtemps réputée "locale" puisque la race, originaire de Franche-Comté, s'est répandue en Auvergne à partir des années 50. Pour les éleveurs et le public, cette manifestation reste un moment "convivial et encourageant, où chacun a la possibilité de s'améliorer d'année en année".

Les jeunes ne sont pas en reste
Les enfants d'éleveurs, costumés, ont également montré de quoi ils étaient capables au moment du "défilé de l'avenir" lors duquel ils ont défilé avec de jeunes veaux. Louis, 9 ans, et son veau Miss, font partie de la parade : "C'est papa qui m'a appris à mener le veau, je fais ça depuis 3 ans !". Le jeune homme, qui n'est donc pas novice en la matière, souligne : "J'aime participer au défilé et voir comment est mon veau par rapport aux autres". Un futur compétiteur qui confirme une chose : la relève est assurée pour les prochaines éditions.

A.V.


Les résultats

Elle a tout raflé ! "Istamoise" a gagné le concours de la meilleure mamelle et le challenge précocité (les vaches qui ont vêlé le plus tôt par rapport à leur âge). La génisse de Saint-Arcons de Barges a fait honneur au GAEC Castanet. La Miss Montbéliarde 2016 c'est elle.

MISS 2016 ISTAMOISE GAEC CASTANET ST ARCONS DE BARGES
1ERE DAUPHINE ISORA GAEC ELEVAGE NEGRON BAINS
2EME DAUPHINE IMPALA GAEC DU PIVERT ST PAL EN CHALENCON
3EME DAUPHINE IDYLLE ANDRE EYMARD SANSSAC L'EGLISE
4EME DAUPHINE IMY GAEC DU LILAS BLANC ST MARTIN DE FUGERES

1ERE MEILLEURE MAMELLE ISTAMOISE GAEC CASTANET ST ARCONS DE BARGES
2EME MEILLEURE MAMELLE IBIZA GAEC DES GORGES DE L'ALLIER RAURET
3EME MEILLEURE MAMELLE IMY GAEC DU LILAS BLANC ST MARTIN DE FUGERES

1ER CHALLENGE PRECOCITE ISTAMOISE GAEC CASTANET ST ARCONS DE BARGES
2EME CHALLENGE PRECOCITE IDYLLE ANDRE EYMARD SANSSAC L'EGLISE
3EME CHALLENGE PRECOCITE INGENIEUSE GAEC DU ROND ROUGE LE PUY EN VELAY

Côté meneurs, des candidats de 10 à 18 ans ont présenté les bêtes. Et c'est Apolline, 14 ans, du GAEC de la Gazelle, qui l'a emporté devant près de 2 000 spectateurs.

Vous aimerez aussi

Vos commentaires

Se connecter ou s'inscrire pour poster un commentaire