Une importante intervention des sapeurs-pompiers pourrait durer plusieurs jours
Michel Joubert, figure de proue de la communauté d'agglomération, s'est éteint
En 47 ans de vie politique, Michel Joubert était devenu une figure incontournable en Haute-Loire. À l'âge de 75 ans, il est décédé dans la nuit de dimanche 1ᵉʳ à lundi 2 septembre. En 1977, il devenait maire de Chaspuzac, puis président de la communauté d'agglomération du Puy en 2009.
À Chaspuzac, le panorama se résume à trois couleurs : le vert des champs, le noir verdâtre de la pierre volcanique des maisons joliment rénovées par la commune, et le jaune des chaumes en cette fin d'été.
Aujourd'hui, c'est le noir qui prédomine. La commune se réveille frappée par cette nouvelle : Michel Joubert est décédé cette nuit.
Dans la petite église du village, les cloches sonnent le glas dès 10 heures ; elles sonneront plusieurs fois dans la journée.
Abasourdis, les adjoints au maire et les secrétaires se sont réunis à la hâte en mairie afin de parer au plus pressé.
Un grand homme, au sens propre et au sens figuré, s'est éteint. Ancien conseiller départemental, président de la communauté d'agglomération et de l'association de l'aérodrome de Loudes, maire depuis 1977 dans la commune qu'il habitait, Michel Joubert avait su faire bouger les lignes.
Malgré de nombreuses sollicitations, Michel Joubert n'a jamais succombé aux appels de la capitale. Sous les feux de la rampe bien des fois durant ses différents mandats, on lui a proposé les sénatoriales, les législatives, mais toujours, il a refusé « les jeux politiques à Paris », préférant se consacrer « au concret », sur le terrain.
En effet, Michel Joubert ne s'arrêtait jamais, toujours à l'affût d'améliorations pour la commune dans laquelle il avait été élu maire de Chaspuzac en 1977, à 28 ans, « le plus jeune de son équipe », se plaisait-il à plaisanter, en racontant le placardage d'affiches dans les nuits précédant au vote. Effectivement, il faisait toujours passer les intérêts de la commune, de la communauté d'agglomération et ses différentes responsabilités avant sa santé.
Zoomdici rencontre une de ses amies, agricultrice de la commune, aujourd'hui : « Je l'engueulais toujours à ce propos, il ne prenait pas soin de sa santé. »
En effet, victime d'un grave accident de vélo en 1995, il avait été transfusé et devait procéder à des examens et des transfusions depuis. Ces derniers jours, il avait cru se soigner trop rapidement et avait dû être hospitalisé à l'hôpital Émile Roux, où il s'est éteint ce matin, entouré de sa famille.
Bien évidemment, quand on est aux manettes, tout n'est pas rose, et les détracteurs et autres accusations (de favoritisme, surtout), ont émaillé son parcours, mais Monsieur Joubert avait un grand sens de l'intérêt général et a su faire évoluer notre territoire, on ne saurait le nier. La zone d'activité de Chaspuzac, l'aérodrome et le projet de retenue collinaire de Mauriac, par exemple, ont donc fait couler beaucoup d'encre...
Il subissait ces assauts, certains le faisant douter plus que d'autres, mais savait recouvrer le recul nécessaire pour continuer les divers chantiers qui l'animaient.