''Marine Le Pen devrait nous rendre visite d'ici la fin 2015''

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:31

Lors du quinzième congrès du mouvement, le secrétaire départemental du Front National de Haute-Loire est arrivé en 48ème position sur les 100 sièges à pourvoir du Comité central du FN alors qu'en 2011, il était 65ème.
Ce nouveau scrutin, qui était ouvert aux 83 000 adhérents du parti, fait Pierre Cheynet le seul élu d’Auvergne à siéger à la direction nationale.
Le Comité central est le « parlement » du FN. Il regroupe ses 120 premiers dirigeants en fonction du nombre de voix qui leur sont accordées par les adhérents.

Plus de 40 000 votants selon le FN
Le comité central est donc composé de 120 personnes : les 100 premiers sont élus au suffrage universel en interne (depuis la volonté et l'effort de démocratisation impulsé en 2007). Parmi les 83 000 adhérents que compte aujourd'hui le Front National, on estime qu'environ la moitié a pris part au scrutin. Les 20 dernières personnes membres du comité sont nommées par la Présidente du FN Marine Le Pen.
"Les membres du comité votent et sont consultés à chaque le fois que le programme doit subir des modifications", nous explique Pierre Cheynet, joint par téléphone ce lundi matin, "pour toutes les grandes orientations stratégiques, comme par exemple l'éventualité d'un changement de nom du Front National", ajoute-t-il. Profitant de sa position, l'élu altiligérien essaiera d'être "le porte-parole des départements ruraux et le défenseur des petites communes".

----"J'ai le grand plaisir et le grand honneur d'être le seul élu d'Auvergne représentant la région au sein des instances nationales du Front National", se félicite Pierre Cheynet.-----Une 48ème position "pas gagnée" pour une petite fédération
Pierre Cheynet est forcément satisfait de sa 48ème position, qui marque une progression par rapport à sa 65 ème position de 2011. "Ce n'était pas gagné car je suis le secrétaire départemental d'une fédaration rurale et donc d'un département comprenant peu d'habitants donc je disposais nécessairement d'un peu moins d'électeurs potentiels", analyse-t-il.
Le scrutin comprenait potentiellement trois fois plus de votants qu'en 2011, avec une sous-représentation présumée des petites fédérations et "je n'étais pas du tout assuré d'être élu à cette instance", reconnaît-il avant de se féliciter : "finalement, la campagne que nous avons menée pour essayer de représenter les fédérations rurales au sein du Front a été entendue par les adhérents du mouvement".

Objectif 500 adhérents en Haute-Loire
Cadre du parti depuis une quinzaine d'années, malgré ses 34 ans, Pierre Cheynet a-t-il également bénéficié de sa longévité et de son expérience pour obtenir un tel score ? "Oui, et c'est aussi une forme de reconnaissance de notre travail", répond-il, "et nos résultats nous confortent car la fédaration de Haute-Loire fait partie des meilleures progressions du nombre d'adhérents avec des statistiques flatteuses puisqu'on a plus que quadrupler nos adhérents", comme l'a confirmé un article du Huffington Post ce dimanche (lire).
L'objectif de 2011 était d'atteindre les 250 adhérents et "on dépasse largement les 300 aujourd'hui", se félicite-t-il, "et notre nouvel objectif est de 500 adhérents". Pour comparaison, l'UMP compte près de 1 000 adhérents à jour de leur cotisation en Haute-Loire.

"On a le sentiment que Marine Le Pen est très sensible à la cause du monde rurale"
Marine Le Pen suit-elle particulièrement le parcours de l'élu altiligérien et a-t-elle eu un mot pour lui ce week-end ? "On s'était déjà vu récemment au sommet de l'élevage à Cournon, en octobre", observe-t-il, "elle est très sensible au travail des fédérations rurales, en particulier à la progression du FN en Haute-Loire. Elle nous a bien sûr tous félicités et si ce résultat me touche personnellement, c'est avant tout une victoire collective, le fruit des efforts des militants de la Haute-Loire et des cadres du bureau départemental".
Quels ont alors été les mots de Marine Le Pen ? "Elle nous encourage à continuer notre travail et on a le sentiment qu'elle est très sensible à la cause du monde rurale. Elle nous a réaffirmé toute sa solidarité auprès des éleveurs et des agriculteurs qui sont aujourd'hui victimes de l'ultra-libéralisme et de la concurrence sauvage imposée par Bruxelles".

Marine Le Pen attendue en Haute-Loire avant fin 2015
Florian Philippot, vice-président du Front National, était venu en Haute-Loire en février 2013 et avait annoncé que Marine Le Pen visiterait le département (lire). Mais toujours rien. Alors qu'en est-il Pierre Cheynet ? "Elle est très, très, très occupée", rétorque-t-il, "elle est très sollicitée et elle est amenée à se déplacer un peu partout en France. Ce que je peux vous certifier, c'est que deux personnalités très importantes du mouvement et connues du grand public, sont programmées dans notre agenda pour une venue en Haute-Loire en 2015".
Et Marine Le Pen alors ? "C'est fort probable qu'elle vienne en Haute-Loire, a priori avant fin 2015, mais aucune date n'est calée. Elle choisit ses déplacements en fonction de l'actualité mais tout ce que je peux vous dire, c'est que si l'actualité l'exige, elle sera présente très très vite, et en tout état de cause, elle devrait nous rendre visite d'ici la fin de l'année prochaine".

Le FN veut faire son entrée au Conseil général
Pour finir, plusieurs échéances électorales se profilent à l'horizon (départementales, régionales, présidentielle). Quelle sera la priorité pour Pierre Cheynet ? "Ce sont les élections départementales", tranche-t-il, "nous avons d'ores et déjà 19 binômes, soit 38 candidats, sur la ligne de départ pour ce scutin. Ils ont déjà été sélectionnés et il y aura un binôme dans chaque canton, dès que la commission d'investiture nationale aura donné son feu vert". Aucun nom ne sera donné aujourd'hui mais Pierre Cheneyt devrait bien en faire partie du côté du canton d'Aurec-sur-Loire.
Pour cette élection, le FN part déjà en campagne et Pierre Cheynet plante une première banderille dans le dos de ses adversaires : "il est envisagé des binômes UMP et PS pour battre nos candidats et cette stratégie démontre que l'UMPS est en panique face à notre progression et je ne crois pas que cette magouille empêchera des élus FN d'entrer au Conseil général".

Maxime Pitavy

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