Lutte anti-stupéfiants : Les forces de sécurité face aux nouvelles méthodes des trafiquants

Par Clara Serrano , Mise à jour le 25/01/2024 à 12:13

Ce mercredi 24 janvier, une première action de grande ampleur dans la lutte contre les stupéfiants était organisée autour du Puy-en-Velay de manière conjointe avec la gendarmerie, la douane et la police. L'occasion pour le préfet de préciser les intentions portées par son Plan anti-stupéfiants. 

Ce 23 janvier marquait pour les forces de l'ordre du département un jour important dans la mise en oeuvre de leur nouveau Plan anti-stupéfiants.

En l'absence de « points de vente structurés en Haute-Loire », et à la demande du préfet Yvan Cordier, gendarmerie, police nationale et douane étaient mobilisées conjointement pour une après-midi de contrôles.

De 15 à 19 heures, et sur quatre points de contrôle situés autour de la citée ponote, un seul cas de conduite sous emprise de stupéfiants et un délit de détention de stupéfiants ont été relevés. 

Un faible rendement compte tenu du dispositif déployé (une cinquantaine d'agents), mais qui confirme la présence et la circulation de ces substances sur le département.

3,9 faits pour 100 000 habitants

Selon la préfecture, la Haute-Loire se trouve au dessus de la moyenne nationale avec 3,9 faits constatés pour 100 000 habitants, contre 3,8 en France. Un taux très légèrement supérieur, que le représentant de l'État considère surtout comme une démonstration du travail efficace de la police, de la gendarmerie, et de la douane. 

Il souligne en effet : « Plus on a de contrôles, plus on a de chances de trouver quelque chose. Cette moyenne, c'est aussi la conséquence d'une hausse du nombre de contrôles en 2023.  »

Le préfet de la Haute-Loire a présenté son Plan anti-stupéfiants. Photo par Clara Serrano

« Lutter et s'adapter face à des trafiquants imaginatifs  », Yvan Cordier

L'ambition de ce plan de grande ampleur, c'est donc « d'éviter de se trouver dans la même situation que des villes de taille moyenne, qui ont vu s'installer les trafiquants en recherche de nouvelles zones de chalandise. »

En effet, grâce à celui-ci, une action conjointe de la douane, de la gendarmerie, et de la police, devrait être organisée au moins une fois par mois. Individuellement, c'est près d'une centaine par an rien que pour la police nationale. 

Ces contrôles fréquents, c'est pour lutter contre la circulation des produits, mais aussi contre une nouvelle forme de vente : « On a la chance de ne pas connaître de points de vente structurés et permanents au Puy-en-Velay et en Haute-Loire. Mais nous avons pu constater dans le passé l'émergence d'un nouveau phénomène : des trafiquants louent un appartement pour quelques jours et organisent des ventes flash », explique le préfet, avant de préciser : « Grâce aux services de renseignement et parfois aux dénonciations des riverains, on arrive à lutter contre ce phénomène. Mais il faut marquer la présence de l'État sur le terrain. »

« Prévention, dissuasion et répression. »

Pour tenter de limiter cette circulation des stupéfiants, les forces de sécurité agissent par trois biais, « prévention, dissuasion et répression. » 

« On va accentuer notre action auprès des établissements scolaires, mais aussi auprès des commerçants et restaurants, ou encore des services de l'agence régionale de santé, pour qu'elle apporte des soins adaptés aux personnes qui sont sous addiction et sous main de justice », explique le préfet. À noter enfin qu'alcool, drogue, cigarette et vapoteuses, soit « toutes les conduites addictives sont concernées. »

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1 commentaire

jeu 25/01/2024 - 10:48

il y a encore du travail dans ce domaine... certains sont passés devant le contrôle sans contrôle à Brives mercredi soir