Logements en Haute-Loire : "ne surtout pas baisser la garde"

mar 11/03/2014 - 20:20 , Mise à jour le 11/03/2014 à 20:20

Avec le nouveau plan départemental d'action pour le logement des personnes défavorisées (PDALPD) signé par le Préfet Denis Labbé et le président du Conseil Général Gérard Roche, le département définit les mesures et les actions à mener pour permettre aux plus défavorisés l'accession à un logement décent sur les quatre prochaines années.
Ce plan, signé en présence des présidents de la CAF et des maires de Haute-Loire, interlocuteurs directement concernés dans l'élaboration et la mise enplace des actions, fixe les objectifs et les actions à mener pour offrir des logements et des accompagnements en s'appuyant entre autres sur le fonds de solidarité logement (FSL) géré par le département en faveur des publics défavorisés. Et il prend en compte la lutte contre l'habitat indigne et la prévention des exclusions.

----La Haute-Loire compte 35 000 allocataires de la CAF, dont 12 500 bénéficient d'une aide au logement. Le département demeure moins touché par les problèmes de logements que la moyenne française.-----Un public identifié
Les demandeurs sont pour un tiers des personnes seules, des familles souvent monoparentales (35%) ou des couples sans enfant (42%) au quotient familial inférieur à 450 € et dont les conditions de vie sont un frein à l'accession ou au maintien dans un logement décent.
En Haute-Loire, on trouve ainsi de jeunes exclus, des familles en situation d'échec récurrent au logement, ou des gens du voyage voulant se sédentariser. Autre type de public, les victimes de violences et les propriétaires occupants au revenu très modeste.
Gérard Roche, médecin généraliste de formation, nous livre un diagnostic des problèmes de logement en Haute-Loire. Ecouter. {{audio1}}

Des partenaires dynamiques
Pour lutter contre l'habitat indigne et les expulsions, plusieurs commissions ont déjà été mises en place, afin d'accompagner les plus défavorisés dans leur démarche, comme la commission de médiation qui intervient lors de recours gracieux. 72 dossiers ont ainsi été traités au cours du plan précédent dans notre département. Depuis mars 2011, la commission de coordination des actions de prévention d'expulsion joue un rôle préventif important.
Tous les partenaires ont un rôle actif dans cette lutte, à l'image de la CAF et la MSA à travers un accompagnement des locataires en impayé de loyers, parfois relayé par le FSL avec des aides financières sous forme de secours ou de prêts sans intérêt. En 2012, 2984 aides ont été accordées sur plus de 3700 demandes. Les associations investies dans l'accompagnement social lié au logement ont également un rôle médiateur essentiel sur le territoire.

Des mesures phares pour 2014/2018
Parmi les mesures mises en place dans le cadre de ce plan logement, la création du pôle de lutte contre l'habitat indigne permettra de définir l'état du parc immobilier, de traiter les plaintes des occupants, de mobiliser les acteurs locaux et de suivre les actions mises en place.
En effet, plus de 5500 logements sont considérés comme nuisibles à la santé et à la sécurité de leurs occupants, soit plus de 6% des résidences principales privées du département.
En parallèle, le plan prévoit d'accompagner les propriétaires dans leurs démarches d'amélioration de leurs logements, avec des aides financières à la clé pour les encourager à faire les travaux nécessaires. Une initiative financée par l'ANAH (agence nationale de l'habitat) et le Conseil Général, pour accompagner les dossiers de traitement de l'habitat indigne et énergivore dans un objectif de 60 sorties d'indignité et de précarité énergétique.

  • A-t-on une estimation du nombre de logements inoccupés en Haute-Loire ? Ecouter la réponse de Gérard Roche. {{audio2}}
  • Comment peut-on procéder pour remédier au problème ? Dispose-t-on de leviers législatifs ? Ecouter la réponse du Président du Conseil général. {{audio3}}

M.P. et G.V.

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